KABA Madigbè

La fin du monde ou le Bang Bing n’est pas pour 2012

Crédit image: Linternaute
Crédit image: Linternaute

Des scientifiques nous enseignent que l’origine de l’univers s’expliquerait par une grande explosion : le Big Bang. A mon tour, sans prendre parti avec eux, alors d’appeler le retour à la source par Bang Bing. Cela fait plusieurs temps que circulent les rumeurs de la fin du monde. Bien sûr, le monde finira. Mais quand ? Là, se dessine un sérieux antagonisme par rapport à cette fin du monde : Ceux qui croient que c’est ce 21 décembre 2012 et ceux qui n’y croient pas.

Le premier groupe veut que le monde finisse ce 21 décembre 2012. Les prédicteurs sont nombreux : Nostradamus, Sibylle de la vieille Rome, les Oracles de Delphes (la Grèce antique), le Livre des morts (l’ancienne Égypte), les Oracles chinois d’Iching (Yi King ou Yi Jing), les Oracles de Merlin (Angleterre), les Oracles des amérindiens Hopi (États-Unis), Projet web-bot pour le cyberespaceLa plus répandue est celle des Mayas qui aurait prédit la fin du neuvième cycle de vie du monde pour 2012. Sont-ils compris dans leur prophétie ?

Il y a plusieurs films autour du sujet dont « 2012 ». Certains traduisent Gangnam Style ou « c’est la fin » de la comédie musicale « Mozart, l’opéra rock » comme signes de fin du monde. D’aucuns  affirment que ceux qui seraient à Bugarach (Petit village français où culmine une montagne inversée) le 21 décembre, seraient sauvés. Ah… et nous autres, crever ?

Un deuxième groupe affirme que notre fin n’est pas 2012. C’est le cas du livre du philosophe africain Kibego Nabuvira  auteur de « Yate: Le Testament Accompli…« . Dans ce livre, il avance quatre raisons dont trois que je rapporte ici.

La première est  que les analystes du premier groupe ont traité matériellement les prophéties et non spirituellement. Ils auraient donc mal interprété les prophéties. Secundo il affirme, non la destruction du monde, mais plutôt un changement de civilisation mondial. Tercio, il affirme qu’aucun Livre des prophéties n’a évoqué une fin du monde en 2012. Quarto, c’est la restauration des nations ou  le retour des diasporas chez eux (exemple : les Afro-américains en Afrique). 

Le CNRS vient de rassurer, scientifiques et amateurs de sciences, sur le fait que les Mayas n’ont jamais prédit la fin du monde pour 2012. Dans une vidéo de 13 min 52, il la prouve. En outre, passons dans le cadre religieux en donnant la parole à quelques religions. Pour les Musulmans, hormis les petits signes (déjà présents dans ce monde, selon des spécialistes), ce sont dix grands signes qui annoncent la fin du monde dont l’arrivée du Mahdi (pas encore, à mon avis). Quant aux chrétiens, le prophète  Jésus Christ affirmait dans Saint Mathieu 24 :36 :

« Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul ».

Pour les bouddhistes, la date du prochain cycle est loin d’être arrivée. Aussi leur prochain cycle connaitra l’apparition du nouveau Bouddha. En plus de ceux-là, le judaïsme ne prévoit pas de fin du monde en 2012.

Et même, le terme « apocalypse » est souvent mal interprété. Puisque loin de signifier « fin du monde », elle signifie plutôt « révélation divine ». Il ne faut pas oublier la théorie des 2/3, qui vise à réduire volontairement la population mondiale. Ces rumeurs de fin du monde enrichissent certains. Aussi, d’esprits malveillants pourraient profiter pour faire mal ce jour-là. Il existe des technologies qui peuvent éliminer les « inutiles personnes» comme le HAARP américain. Je ne les accuse pas là, rassurez-vous. Mais, Soyons prudents et ne donnons pas l’occasion à certains de détruire volontairement le monde. Car la conspiration est possible.

En Chine, c’est l’impérieuse rigueur appliquée à l’encontre (incarcération) de tous ceux qui expriment la rumeur de la fin du monde. En Guinée, la présidence de Condé aura deux ans ce jour-là. Au Maroc, mes camarades et moi suivront nos cours ce 21 décembre et je ferai ma prière de  Vendredi. Après tout, le seul truc positif que je vois est le fait de rappeler aux Hommes qu’ils ne sont pas immortels. Mais ils doivent se rappeler constamment qu’on n’est pas en Avril (Poison d’avril). Il y a pas de mal de choses à faire encore dans ce monde. (Dieu seul sait et décidera du sort de son monde). La question d’humanisme posée par le blogueur togolais  Aphtal dans son récent billet est plutôt intéressante.

A+


Norbert Zongo : quatorzième anniversaire de l’assassinat d’un journaliste sérieux

Crédit image: CNPress

Aujourd’hui je rends hommage à une grande figure du journalisme en Afrique : le journaliste d’investigation du pays des hommes intègres (Burkina Faso), Norbert Zongo. Ce 13 décembre 2012 marque le quatorzième anniversaire de son assassinat.

  • Qui a-t-il été ?

Norbert Zongo est né  1949 à Koudougou (Burkina Faso). Passionné très tôt par le journalisme d’investigation, il entama des études de journalisme au Togo, mais écrivit un roman critique sur le régime togolais Eyadema, ce qui l’obligea à fuir le pays. A son retour au Burkina Faso, il fut envoyé en prison. A sa sortie, il obtint le soutien de son mentor, le  célèbre écrivain ivoirien Amadou Kourouma pour aller étudier au Cameroun.

De retour au Burkina Faso, il entra dans le média public mais ne se sentit pas bien par rapport à son besoin d’indépendance. Il créa son premier journal en 1993, un hebdomadaire intitulé « L’Indépendant ».  Il se choisit un nom de plume, Henri Sebgo (Sebgo en Moore, langue du Burkina Faso, signifie vent). Puis il prit pour credo  la fameuse expression du grand résistant guinéen à la colonisation Samory Touré : « Borry Bâna«  (la fuite est terminée). Il voulait ainsi affronter son destin.

  • Sa mort

Vous vous souvenez du grand africain Thomas Sankara ? Norbert enquêtait pour donner la parole à l’histoire, afin que la vérité soit connue à propos de l’assassinat de cet homme, membre de la garde présidentielle au Burkina Faso. Le clan du chef d’Etat burkinabé, étant auteur du meurtre, voulait mettre fin à toute tentative de découverte de la vérité. Norbert Zongo, accompagné de ses amis (Blaise Ilboudo, Ablassé Nikiéma et son frère Ernest Zongo), ont ainsi été assassinés le 13 décembre 1998, à 107 kilomètres au sud de la capitale, Ouagadougou.  Mais ces paroles du reggae-man ivoirien Alpha Blondy frappent toujours mon esprit : « La démocratie du plus fort est toujours la meilleure ».

  • Legs

Nombreux  Africains  sont unanimes à propos des qualités de cet homme. Il a laissé l’image d’un homme plein intégrité et d’une rigueur professionnelle indiscutable. Sa témérité, son sens de l’investigation et son refus de l’injustice s’ajoutent également à se qualités. Comme Mme BOIRO ou Chebeya, Norbert Zongo voulait rendre la justice. Aussi n’oublierons-nous pas qu’un grand journaliste africain avait essayé d’illuminer la mort de Thomas Sankara. Son combat pour la liberté d’expression demeure.  Son nom n’est pas éteint car un riche programme a été organisé en son hommage au Burkina Faso par le Collectif des organisations de masse et de partis politiques (CODMP).

  • « Journalistes en danger » (Alpha Blondy)

Le 1er décembre 2012, le Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ) a signalé que le vilain record de 1996  – 185 journalistes emprisonnés dans le monde – a été battu cette année 2012, avec 252 journalistes privés de liberté.

La Somalie est ainsi le pays africain le plus meurtrier pour les journalistes, selon Reporters sans frontières. Cette année, la Somalie a enregistré seize assassinats de journalistes dont celui de Ahmed Farah Ilyas, de qui travaillait pour Universal TV.

Un exemple autre que la question de la liberté des journalistes, incarnée par Norbert Zongo est actuel – apparaît à travers le cas du correspondant en Swahili (une langue en Afrique orientale) de RFI, Hassan Ruvakuki, injustement condamné à perpétuité au Burundi.  Comme Mondoblog mentionnait une fois : « Son seul crime : avoir fait son travail de journaliste. » En fait, il devait couvrir la création d’un groupe rebelle burundais en Tanzanie. Voilà pourquoi on l’accusa d’être un terroriste. Depuis novembre 2011, Ruvakuki est dans la prison de Muramvya. Ses dernières nouvelles ont été rapportées par la Fédération Internationale des Journalistes, via son président Jim Boumelha :

«Nous saluons le courage et l’humanité dont fait preuve Hassan malgré les épreuves qu’il traverse.»

Dans l’affaire Zongo jusqu’à aujourd’hui, une sensation de justice morte se manifeste dans les pays où des hommes et des femmes intègres rendent l’âme pour que triomphe la vérité. Toi qui lis ceci, n’oublie pas que des personnes risquent leur vie pour que tu puisses être informé de ce qui se passe dans l’autre coin de ton pays ou du monde.

A +


Messi, la vraie légende du football !

Vraiment, il fallait que Messi vienne ! Peut-être que celui qui ne s’intéresse pas au football chercherait dans un des livres saints, et aurait ainsi envie de me corriger en mettant « e » à Messi. Mais là, je lui dirais que le monde du football n’a pas besoin de « e » pour son Messi. Le monde du football était dominé durant un bon moment par ses vieux prodiges.

Sauf que celui qui devait actualiser la base de données du football n’était pas encore là. C’est bien le grand footballeur argentin, Leo Messi (pour les fans) et Lionel Andrés Messi (de son vrai nom). Hé… Argentin ? Oui de nationalité mais vraiment meilleur footballeur « du monde ». Retenez ces sept choses de lui.

1- Débuts difficiles

Lionel Messi a fêté son vingt-cinquième anniversaire le 24 juin dernier. Enfant, son pied était déjà « magique ». Mais, il souffrait d’une maladie hormonale qui entravait sa croissance. Il ne parvenait ainsi pas à dépasser son 1,11 m de l’époque. Pour le soigner, il fallait dépenser plus de 700 euros pour son traitement par mois, et la famille Messi n’avait pas les moyens de débourser cette somme. La crise économique des années « 2000 » accéléra le destin de la future légende. Messi et sa famille durent se rendre à Barcelone (Espagne).

2- A Barcelone

Son talent attira l’attention de Carlos Rexach, alors responsable du recrutement au Football Club de Barcelone. C’est ce dernier qui l’a fait signer. Comme le rapporte Lionelmessi-10, Rexach rappela : « Je l’ai fait signer au dos d’une serviette ». Le club prit en charge le jeune prodige (traitement médical et autres). Lionel Messi, pour espérer croître, devait s’injecter deux fois par jour des hormones de croissance. Aujourd’hui, il a gagné 58 cm. Ainsi débuta la carrière de commence la Pulga (la puce en espagnlo).

3- Au F.C Barcelone

Messi apprit à progresser aux côtés de grands du football comme le Brésilien Ronaldinho, le camerounais Samuel Eto’o et bien sûr les Espagnols Xavi, Iniesta… A côté de ceux-là, la Pulga trouva l’inspiration pour forger sa légende.

4- Goût

Quand Messi joue,  il devient la preuve vivante du football moderne. Il donne envie de jouer du football. Même les non-amateurs de ce sport trouveraient du plaisir à regarder ses matchs. Tu te sens jouer avec lui. C’est vraiment le Maradona moderne.

5- Bête noire

Ah… Ce sont ces pauvres défenseurs qui  souffrent quand ils doivent jouer contre une équipe dans laquelle Leo Messi figure. Malgré l’étude permanente dont il fait l’objet de la part de ses adversaires, la Pulga fait souvent trembler les filets. Très vouent même. Les bons gardiens de but sont moins bons face à lui, car il peut marquer dans toutes les positions.

6- Bye-Bye les vieux !

Les vieux se sentaient bien dans leur fauteuil de record. Sauf que Messi n’était pas là. Maintenant, c’est leurs vieux records tombent tous les uns après les autres. Leo Messi envoie petit-à-petit les vieux aux oubliettes.

La saison passée, il tira un trait sur le record de l’attaquant barcelonais des années 40 et 50 César Rodriguez, en devenant le meilleur buteur de l’histoire du club barcelonais. Il a également rejoint le joueur italo-brésilien du Milan AC José Altafini, qui était – avant Messi – le seul à avoir inscrit 14 buts en une saison de Ligue des champions.

Toujours la saison passée, Messi est devenu le premier joueur à inscrire un quintuplé (5 buts) en Ligue des champions dans un seul match. C’était le 7 mars 2012, face aux Allemands du Bayer Leverkusen.

Dimanche 9 décembre, c’est l’Allemand Gerd Muller qui devait perdre son  record du meilleur buteur sur une année civile (85 buts), après l’avoir détenu pendant quarante ans : avec ses deux buts inscrits contre le Bétis Séville dimanche en Liga, Messi a déjà inscrit 86 buts en 2012.

L’Argentin a aussi égalé le record du français Platini en nombre de ballon d’or consécutif (3), et pourrait le dépasser si on lui attribuait le prochain ,pour lequel il est favori parmi le trio restant (Lionel Messi, Cristiano Ronaldo, Andrés Iniesta).

7- Equipe nationale argentine

Ce qui manque à Messi pour  la validation définitive de son dossier de « légende », c’est une coupe avec son équipe nationale. Même si les années passées étaient difficiles pour la Pulga, il a commencé à trouver l’inspiration dans la sélection argentine.

Si l’Argentine enchaîne actuellement les bonnes performances, Messi – qui est devenu le capitaine de cette équipe – n’y est certainement pas pour rien. Il a déjà les regards tourné vers 2014 et la Coupe du Monde, au Brésil.

Avec mon maillot de Messi, je vous quitte. A+


2012, ou le tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau

Aujourd’hui, je me replonge dans mes documents du lycée. (J’en profite pour saluer au passage mes profs et camarades de cette époque).  Sur quoi suis-je tombé ? Sur des pages concernant le 18e siècle en Europe. Qui n’a pas été fasciné par le siècle des Lumières ? Le sujet fait toujours réagir : on blogue, on tweete, on en parle sur Facebook… Les philosophes des Lumière ont défendu les libertés et les droits dans leur vie, autant que dans leurs œuvres. Ils ont voulu que chaque être humain naisse libre et égal à son prochain et qu’il puisse s’exprimer, penser ou croire librement.

Les hommes se sont donnés comme tradition de fêter les centenaires, et il est un anniversaire que je ne peux oublier car il concerne une personne que je respecte beaucoup. En effet, 2012 marque le trois-centième anniversaire de la naissance du grand Genevois Jean-Jacques Rousseau, né en 1712. J’ai décidé de parler de lui en 5 points.

  • Philosophe particulier des lumières

D’abord les lumières, selon le mathématicien Condorcet, se regroupent sous trois idéaux : raison, tolérance et humanité. Ils ont été nombreux en Europe, à prendre le flambeau pour étendre leur message au plus grand nombre : Montesquieu, Locke, Voltaire, Rousseau, Denis Diderot, D’Alembert… Parmi ces hommes se trouvaient Jean-Jacques Rousseau, avec une particularité : en tant que protestant, il était presque le seul à croire en Dieu.

Ses pensées se rapprochaient plus de Diderot et de Montesquieu, tous deux marqués par les inégalités sociales. Le texte de la déclaration française des droits de l’homme et du citoyen a été basée sur deux œuvres majeures : L’Esprit des lois de Montesquieu, et l’Essai sur l’origine de l’inégalité de Rousseau.

Durant sa vie, Rousseau eu pour éternel adversaire un certain Voltaire, lui aussi philosophe des lumières mais de 18 ans plus âgé. Toute sa vie, l’anticlérical Voltaire s’opposera au protestant Rousseau, issu d’un milieu plus modeste que son aîné. Gavroche, personnage des Misérables de Victor Hugo, évoquera d’ailleurs les deux philosophes dans sa chanson célèbre :

« Joie est mon caractère, C’est la faute à Voltaire, Misère est mon trousseau, C’est la faute à Rousseau. »

  • Contre les inégalités sociales

Les œuvres de Rousseau furent dominées par des méditations sur les conditions sociales. Le philosophe voulait à tout prix redistribuer la liberté et l’équité à ses semblables. Considérant sa société comme pleine d’injustice, il trouve dans l’écrit le meilleur refuge qui le fait vivre. A l’instar de Montesquieu, il trouva dans l’Antiquité un modèle pour son époque.

  • Rêveur 

Le philosophe Rousseau cherchant des solutions nage parfois dans l’utopie. L’essentiel pour lui est que tous soient égaux. Il va jusqu’à  proposer des modes de vie pour sa société qui pourrait la juste et vivable pour tous. Comme on peut voir dans ses Rêveries du promeneur solitaire :

« À peine est-il dans nos plus vives jouissances un instant où le cœur puisse véritablement nous dire : Je voudrais que cet instant durât toujours ; et comment peut-on appeler bonheur un état fugitif qui nous laisse encore le cœur inquiet et vide, qui nous fait regretter quelque chose avant, ou désirer encore quelque chose après ? »

Face aux inégalités, Rousseau affirme :

« Il me semble que tout cela donne furieusement à penser. »

  • Legs

Trente ans après sa naissance, les traces de sa pensée existent encore. La lutte contre l’inégalité continue. Des individus, des peuples se révoltent. On use parfois des idées des Lumières sans le savoir. De la révolution française de 1789 jusqu’aux révoltes récentes contre les inégalités sociales, Rousseau et ses pairs peuvent se féliciter au moins que leurs idées continuent de perdurer.

  • Tricentenaire

Rousseau est célébré dans plusieurs contrées du monde. La bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM) a organisé une conférence sur Rousseau le 5 décembre 2012 et lui consacrera une exposition, le 11 décembre. Son pays d’origine, la Suisse, mais ausi ChambéryMontmorency, la Région Rhône-AlpesAnnemassel’Oise, et Neuchâtel ont fait ou feront de même cette année…  Une manière de rendre hommage à un grand philosophe qui par sa pensée a contribué grandement à changer les hommes, et de par ce fait le monde.

@+


Quand une vieille personne meurt en Afrique

Le 29 novembre 2012, une bonne partie monde célébrait l’accession de la Palestine au statut d’Etat observateur non-membre à l’ONU. Au même moment ma grand-mère paternelle, Hadja Salimata Touré, rendait l’âme dans mon village en Guinée après 90 ans de vie sur terre. C’est sous une nuit sacrément froide marocaine que j’appris la nouvelle. « Eh Allah… », M’écriai-je. Je continuai avec d’autres formules… Sept ans sont passés sans que je l’aie vu même si j’ai parlé récemment avec elle au téléphone. Ne cherchez pas sur le net à propos de sa vie, car elle est une de ces malheureuses personnes utiles à ne pas pouvoir figurer dans les annales publiques de l’histoire des nations. Wikipédia ou Google ne la connait pas. Mais, heureusement Mondoblog la connait aujourd’hui. Ici, à travers sa vie, je synthétise en 5 points quelques-uns des faits qu’elle partageait avec d’autres rares vieilles personnes inconnues mortes en Afrique.

1-   Mémoire

Une vieille personne représente généralement en Afrique toute une mémoire. Elle meurt avec tout un ensemble de savoirs utiles. Ce n’est pas étonnant lorsque le sage africain et écrivain malien feu Amadou Hampathé Bâ affirma : « En Afrique, un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle.  » Bien sûr cher lecteur que vieillard est pour la femme aussi. Ma grand-mère en était une. Elle gardait en tête une partie de l’histoire précoloniale et coloniale.  Et bien évidemment, celle liée à l’indépendance et à celle d’après.

2-   Dignité

C’est aussi la digne vie de fille des années 20 et 30 du vingtième siècle menée par elle. Cette vie qui est intimement liée à l’authentique conduite que devait avoir une jeune fille dans l’Afrique traditionnelle. Hum… Quelle belle époque ! disait-elle. Mais c’est aussi une vie digne d’adulte et de vieille pleine avant de mourir.

3-   Combattivité

C’est aussi le combat pour le dur choix à l’époque d’envoyer ses enfants à l’école française à l’époque coloniale. Mais aussi le combat pour perpétuer les acquis qu’elle et ses contemporains ont dû hériter. Elle dut aussi se battre pour préserver sa santé jusqu’à sa mort, pour ne pas être impotente.

4-   Modernité et tradition

Elle représente aussi le passage de la tradition à une époque mixte (modernité et tradition). Convaincue de l’importance de la tradition, elle n’était pas résistante à certains aspects de la modernité. Comme un cousin l’a dit : « elle ne portait pas du pantalon mais était une très belle femme. » Leur temps, c’était le pagne. Une des choses de l’Afrique est le fait que par blague le grand-père est le mari de ses petites-filles et la grand-mère, la femme de ses petits-fils. Elle, c’était ma femme !

En plus de ceux-là, j’ajoute :

5-   Temps posthumes

(Ici, c’est uniquement pour les musulmans). Ce sont les faits dans les quarante jours suivant sa mort. Des pleurs pour une vie qui a été très utile. De la prière funéraire qui est suivie par l’enterrement. Aussi, des prières s’enchainent. Pendant les 7 jours, la famille du défunt prépare des aliments. Les membres de la famille reçoivent les messages de condoléances. Pour M’mah (grand-mère en Manding), ils ont été nombreux à le faire à ma famille. J’ai reçu des messages de condoléances, d’encouragement et de rappel de ma foi. Sans énumérer toutes ces gentilles personnes ici, je les remercie vivement. Elle eut la joie de mourir dans les bras de son fils, mon père. A+


Lawrence Guyot: la mort d’un intrépide combattant de la liberté

Après l’esclavage, le vingtième siècle fut le plus troublant dans la vie des Etats-Unis. La ségrégation raciale ayant succédé à l’exploitation totale des Hommes de couleur. De grands hommes ont combattu pour leurs droits d’Afro-américanité ou de véritables citoyens américains. Ici, je vais parler d’un de ces hommes qui vient de mourir hier à 73 ans chez lui à Mont Rainier: Lawrence Guyot. Voici sa vie en quatre F.

Activiste des droits civils Lawrence Guyot (Courtesy Photo)

Famille

Né le 17 juillet 1939 à Mississippi  Sa femme Monica est de 47 ans. Il a deux enfants : Julie vivant à District et Lawrence en Bolivie, et grand père de quatre enfants. Sa mère était une domestique et son père, charpentier et constructeur. Son grand-oncle, Louis Piernas, eut été interviewé dans les années 1930 pour le Projet des écrivains fédéraux des récits d’esclaves.

Formation

Lawrence Guyot est avocat, leader des droits civils et activiste communautaire. Diplômé  en 1957 au Lycée de Randolph. Licencié en biologie et chimie à l’université de Tougaloo en 1964. Puis, il fut diplômé à l’école de droit de l’Université Rutgers à New Jersey en 1971 avant de continuer à Washington. Il travailla comme Conseiller légal dans plusieurs agences.

Faits

Il combattait pour booster les pauvres et privés de droits de son Mississippi natal au district. Dans les années « 60 », il endura des coups pour son combat pour le droit de vote et la représentation politique des Afro-américains.  Il dut défier les autorités américaines de l’époque, qui réprimaient les manifestations afro-américaines jusqu’à tuer parfois. Après avoir débuté dans d’autres organisations, il fonda le parti démocratique de la liberté de Mississippi  Ce parti essayait d’introduire les Afro-américains dans la convention nationale du parti démocrate.

Le plus sombre moment de sa vie a été son arrestation en 1963 et son incarcération à la prison de Winona (Mississippi). Là, il dut souffrir les bastonnades de groupes racistes suite à une volonté expresse de ses geôliers. Comme il rappela dans une interview donnée en 2007 à Washington Post. Par l’extrême cruauté qu’il subissait dans ce « crève-nègre», il croyait ne plus y sortir vivant. Eleanor (Délégué D.C de la chambre des représentants des Etats-Unis) confirma en 2007 pour l’avoir eu visité dans sa prison que: “Grâce à Larry Guyot, je compris à quoi signifiait de vivre et de marcher dans la terreur.” Elle lui qualifia de « héros méconnu ».

En 1964, il conduisit avec les membres de son parti une manifestation pour défier un Etat à unique vocation « blanche ». Le défi fut rejeté, mais ils purent attirer l’attention à  la TV sur la situation critique des Noirs. Lawrence put être accrédité comme membre de la délégation à la convention nationale démocrate. Il est reconnu pour son amour de rendre service aux autres. Washington Times lui résume en: «le combattant essentiel de la liberté».

Fin

Des années 1990 au milieu de celles 2000, il intervenait sur Fox News pour défendre les droits civils. Retraité il y a 7 ans, il travaillait comme moniteur au Bureau de développement de l’enfance précoce du département des Services humains. Aussi, il retravailla le documentaire « Eyes on Prize » après sa diffusion initiale en 1990. Expert des droits civiques, il défendit ce sujet jusqu’aux élections américaines récentes.

A l’instar de Malcolm X, Martin Luther King et acteurs des Panthères noires, M. Lawrence est parti. Mais, contrairement à ceux-là, il a eu la chance de voir des Noirs tenir plusieurs postes de responsabilité et de voir un Noir se faire élire et réélire à la tête des Etats Unis-Unis d’Amérique : Barack Obama. RIP Lawrence Guyot!

A+


William Kamkwamba ou l’Africain qui a dompté le vent

Dans mon article précédent, j’avais parlé du génie nigérien N°1 du drone africain. J’ai analysé certains commentaires. D’eux (Awa, Mylène, Rendodjo…), une question en est sortie : Y a-t-il eu de soutien des génies africains avant et comment ? Hum… Aujourd’hui, occupé, une réponse folle est venue frappée mon esprit. Elle voulait s’échapper mais j’ai stoppé le boulot pour la saisir. C’est bien l’histoire d’un jeune inventeur malawite dompteur du vent, que j’avais appris en 2010 et dont j’avais fait une intervention dans une conférence. Ce jeune s’appelle William Kamkwamba.

Qui est-il?

De Dowa (Malawi), Kamkwamba est né en 1987. Unique garçon du couple Kamkwamba, il est frère de 6 sœurs. Il fréquenta l’école primaire de Wimbe, puis l’école secondaire de Kachokolo. La sécheresse de 2001 a rendu sa famille incapable de payer ses frais scolaires de 80$. Il fut obligé de quitter l’école… mais sans baisser les bras.

Qu’a-t-il fait?

Il consacra son temps dans la bibliothèque de son ancienne école primaire. C’est là qu’il découvrit le livre américain « Utiliser l’énergie ».  De ses lectures profondes, il fabriqua à partir du vent l’électricité pour les six maisons de sa famille et de charger les téléphones de ses voisins. Puis, il construisit et améliora le premier moulin à vent africain de 12 m pour irriguer son village. Son moulin à quatre branches est le premier au monde (les autres étant avec trois branches). Puis, c’est la réalisation du transmetteur-radio pour sensibiliser sur le VIH dans son village. Et… le sésame s’ouvre!

Qui l’a soutenu ?

Des ONG et media malawites (Malawi Daily Times, MTTA, communauté bibliothécaire) lui aidèrent pour faire connaitre ses exploits.  Comme Mylène et Axelle sur la Caraïbe ou Sinastouka et autres mondoblogueurs sur d’autres sujets, des bloggeurs Mumba et McKay lui ont consacré des articles.  Okafor, le Directeur du programme TED global (classe les inventeurs et penseurs) fut impressionné par son invention/histoire. Cette rencontre surtout a bouleversé sa vie. Car ce dernier lui invita en tant qu’ami à une conférence. Son exposé impressionna illico les donateurs et compagnies, qui l’ont pris en charge (sa formation et le développement de son projet).

Peu dit…

Pendant son temps de quête de lumière, il était traité de fou. Ce fait n’est malheureusement pas étonnant en Afrique. Comme Kamkwamba l’affirmait : “Beaucoup, y compris ma mère, pensaient que j’allais être fou – Les gens pensaient que je fumais de la marijuana”. Peu importe, William Kamkwamba a grandi… C’est celui qui s’ambitionna d’améliorer le monde en commençant par son village.

Qu’est-il devenu ?

Il a écrit une pièce comique pour son village « On ne peut pas juger un livre par sa couverture». Par cette opportunité, il continua sa formation à l’école secondaire de Madisi, puis l’université de bible africaine. Ensuite, c’est à l’Institut de langues à Cambridge (Royaume Uni). A partir de septembre 2008, il continua à l’Académie du leadership africain à Johannesburg (Afrique du Sud). Entre 2008 et 2009, sa présentation était cherchée et adulée dans les conférences internationales. Tom Rielly a produit un film sur lui Moving Windmills. Il écrit avec Bryan Mealer son autobiographie “Le garçon qui a dompté le vent”. L’ancien Vice-Président américain Al Gore résume : « Les réalisations de William Kamkwamba avec l’énergie du vent montre ce qu’une personne, avec une idée inspirée, peut s’attaquer à la crise à laquelle nous faisons face ». Il a transformé des vies.

Bill Gates et Steve Jobs… ont profité des travaux de Watt, Edison… Qui sait à propos des successeurs des futurs vieux génies africains William Kamkwamba, Kountché, Kelvin Doe déjà dans le panthéon africain de lumière ? A+


Premier drone africain: exploit d’un Nigérien

Ce 20 novembre est aussi l’anniversaire de l’industrialisation de l’Afrique. Je vous fais part d’une ingéniosité qui pourrait bouleverser la vieille Afrique. L’Afrique, c’est aussi des singulières personnes qui font étonner.  Il s’agit de l’invention du premier drone africain (T 900) par un jeune Nigérien. Son nom est Abdoulaziz Kountché.

La télévision nationale a diffusé l’exploit de M. Abdoulaziz Kountché. Dans la vidéo, on peut voir un jeune de 28 ans  habillé simplement en chemise bleue. On peut aussi voir l’essai de Son drone. Il a pu faire voler son appareil jusqu’à la faire atterrir dans la vidéo. Ceci est un petit appareil mesurant 1 m 70 d’envergure- et 6000 m d’altitude pour un trajet effectué sur 2 km. Il est aussi équipé d’une Plateforme. Cette dernière suit et récolte en temps réel les informations (télémétrie, vidéos, photos).

L’appareil a prouvé à travers une photo filmée en temps réel du fleuve Niger et d’un plateau nigérien (visible dans la vidéo. Tout cela est fait à partir d’un appareil ne disposant pas de pilote. Son appareil peut servir tant à la sécurisation des personnes que des biens. L’appareil est équipé d’une vidéo surveillance et de capteur d’images. M. Kountché a affirmé qu’il dispose d’un mini projet de cartographie, qui est en cours. Cela pourrait beaucoup servir dans l’urbanisme et l’aménagement.

Abdoulaziz Kountché est nanti d’un brevet de pilote ultraléger, Il a ainsi choisi pour lancement de son invention, le 10 novembre 2012. Cette date est l’anniversaire de mort de feu Général Seyni Kountché. Ce dernier est un ancien chef d’Etat du Niger (1974-1987). Il voulait ainsi rendre hommage à son feu grand-père et au peuple nigérien. Il a également affirmé sa volonté de faire un mégaprojet de drone s’il reçoit plus d’aide. Ce projet sera –t-il soutenu par M. Issoufou, par ses pairs, des investisseurs africains… ?  Les mois à venir en diront plus …

Son invention démontre le génie africain. Elle montre qu’il est possible de faire renaître la vieille mais jeune Afrique. Bravo M. Kountché! C’est l’occasion aussi d’affirmer ma gratitude à RFI et à l’atélier des médias pour cette grande plateforme qu’est Mondoblog. Cette plateforme qui reçoit les contributions des Mondoblogueurs. A bientôt!

Crédit image: La Nouvelle Tribune


La Déclaration de MEDays en 5 thèmes

 La ville marocaine du détroit (Tanger) s’est vidée ou du moins revenue à son état d’il y a une semaine. Vous avez pu lire dans mon article précédent qu’il y avait un forum MEDays organisé au Maroc entre le 14 et le 17 novembre 2012, organisé par l’Institut Amadeus. Vous avez certainement pu participer physiquement ou sur twitter ou Facebook ? Cool alors !  MEDays à sa 5e édition, a fermé ses portes. Je vais vous en faire ici une petite synthèse.

Ainsi, 150 personnalités de 80 pays étaient effectivement présents à MEDays. De milliers de participants étaient également présents. Le thème principal était : « Le Sud : l’exigence d’un nouvel ordre mondial ». Six (6) séances plénières et plus de dix-huit (18) panels sectoriels ont ponctué les travaux du Forum.

Les personnalités présentes en collaboration avec l’équipe d’Institut Amadeus ont adopté la déclaration suivante que je classe ainsi en ces cinq (5) thèmes.

Sécurité et de résolution des conflits

Que soient mis en œuvre les principes de coopération régionale au service d’une nouvelle architecture sécuritaire.

Crise malienne

Recommandent la grande responsabilité à assumer par la CEDEAO. Celle-ci doit ensuite faire appel à l’aide du Maghreb, de toute l’Afrique et communauté internationale, afin de libérer le Mali et le Sahel.

Proche orient

Sachant que la prochaine réunion du Groupe des amis de la Syrie, est prévue le 12 décembre à Marrakech (321 km au sud de Rabat), ils:

Soutiennent sans faille la demande d’élévation de la Palestine au statut d’Etat non membre de l’ONU, à travers le vote de lAssemblée générale prévu le 29 novembre.

Condamnent le recours à la force au Proche-Orient et les bombardements sanglants et disproportionnés d’Israël à l’encontre du peuple palestinien.

Recommandent le recours à la solution à deux Etats souverains et d’un retour aux frontières de 1967.

Appellent au soutien des efforts de médiation de l’Envoyé personnel du Secrétaire Général de l’ONU et d’œuvrer pour l’unité de l’opposition syrienne autour du Comité de l’initiative nationale syrienne. Ceci doit contenir tous les partis de l’opposition.

Gouvernance au sein des institutions internationales

Retiennent la proposition de la Banque Mondiale, qui consiste en la création du Groupe de coordination financière et économique composé d’un ensemble de pays du Sud (Afrique…).

Maghreb

Appellent la communauté internationale à tenir un sommet des cinq chefs d’Etats du Grand Maghreb et de rouvrir des frontières terrestres entre l’Algérie et le Maroc.

Il faut ajouter à tout cela, les échanges fructueux des intervenants. Ceux-ci sont en majorité des décideurs dans leurs pays respectifs. Un exemple est le Premier Ministre malien, Cheick Modibo Diarra. Espérons que ces recommandations ne resteront pas dans les tiroirs. A bientôt!

 


MEDays: Plateforme d’interrogation sur l’avenir du Sud

Le fossé entre les pays du Nord et ceux du Sud, fait l’objet d’un débat houleux. Depuis 2008, une institution marocaine fait appel à des  personnalités tant d’Afrique que d’ailleurs pour un forum. Cela est fait pour discuter des problèmes dans les relations entre le Sud et le Nord. Cette institution s’appelant Amadeus organise du 14 au 17 novembre 2012, la 5e édition de son forum, MEDays.

C’est quoi l’Institut?

C’est une institution de réflexion créée en 2008. Son Président est Brahim Fassi Fihri. Son siège est à Rabat.  Les fondateurs se sont donné une ambition majeure à savoir : constituer le Davos du Sud. Ses axes géographiques sont : le Maroc, le Maghreb, la Méditerranée, le Monde arabe et les 3A des pays du Sud (Asie, Afrique, Amérique du Sud). Il veut ainsi contribuer à redorer l’image du Sud dans ses relations internes que celles avec le Nord. Il participe à plusieurs évènements internationaux. Il est l’organisateur de l’évènement MEDays.

MEDays?

L’Afrique est devenue un genre d’eldorado pour les investisseurs. Même s’il est vrai que les voix sont faibles sur les préoccupations du Sud. Le Maroc par sa position de carrefour, a inspiré l’institut pour créer un espace d’échanges des acteurs mondiaux. Cela pourrait faciliter les tentatives d’équilibrage des relations entre les deux pôles économiques. On attend des participants des solutions concrètes et propositions pratiques sur cette plateforme.

Cette édition ?

M. FASSI FIHRI conclue MEDays 2011 ainsi : «Le mérite des évènements de 2011 aura été de permettre l’éclosion d’un nouvel ordre mondial vers un nouveau rééquilibrage en faveur des pays émergents  » MEDays 2011, Tanger

MEDays a ouvert ses portes hier à Tanger, ville- porte d’entrée marocaine de l’Espagne. Seront présents durant ces quatre jours, 150 personnalités de 35 pays : José Louis Zapatero (l’ancien chef du gouvernement espagnol), Cheikh Modibo Diarra (Premier ministre malien), Ernesto Samper (ancien président colombien), Amr Moussa (ancien secrétaire général de la Ligue arabe), Morgan Tsvangirai (Premier ministre du Zimbabwe) et John Kufuor (ancien président du Ghana).

Quant aux thèmes, le thème principal est: « le Sud, l’exigence d’un nouvel ordre mondial ». Ainsi, le Sahel et le Mali seront débattus sous l’animation de Moctar Ouane, ancien ministre des Affaires étrangères du Mali, et Abderrahmane Shelgham (représentant de la Libye à l’ONU). La question sur la Syrie aussi sera débattue par des activistes de l’opposition  syrienne, Aussama Monajed et Randa Kassis. L’économie sera au cœur des débats avec la crise internationale financière et la finance marocaine. La question du genre aussi devrait y être transversale. Et d’autres thèmes aussi. Comme d’habitude, chaque thème sera présenté à demi-journées.

Citations…

Le porte-parole du gouvernement sénégalais, M. Coulibaly donnait déjà le goût aujourd’hui, en répondant aux questions d’Ouadih Dada de la TV marocaine 2 M : « La première et dernière responsabilité revient à CEDEAO qui doit compter sur la solidarité de l’Afrique et de la Communauté internationale pour résoudre les problèmes au Sahel. »

Absent, l’ancien chef de gouvernement grec Costas Samitis a néanmoins envoyé son exposé dans lequel deux phrases que je vous fais lire (Je l’ai traduit de l’Anglais) : “La Démocratie est basée sur le processus électoral mais elle possède aussi une dimension éthique. Elle concerne les gens et leur accomplissement, leur émancipation… « 

Prix MEDays…

En 2008, Morgan Tsvangirai (Premier ministre du Zimbabwe, alors chef de l’opposition) remporta le premier prix de la 1re édition. Le sénateur Georges Mitchell (envoyé spécial du président Obama pour le Moyen-Orient) le remporta en 2009. Abdullah Abdullah (chef de l’opposition afghane) le remporta en 2010, et celui de 2011 est revenu au peuple libyen.

Pour 2012, le Sénégal est le gagnant. L’institut justifie son choix par : « l’exemplarité de la transition électorale et la leçon démocratique donnée par votre pays frère, à l’ensemble de la communauté africaine et internationale… Vos choix et la politique de rassemblement que vous menez sauront sans aucun doute inspirer l’ensemble des démocrates africains. Ce sont ces valeurs que vous portez et l’espoir qu’offre l’expérience sénégalaise que le « Grand prix MEDays » souhaite mettre en lumière et récompenser ».

Vous pouvez participer en posant vos questions sur Twitter en utilisant le hash tag #medays2012. Beh, la 2e journée commence déjà. A bientôt!

Par M. KABA Madigbè Bintou