KABA Madigbè

Journée de l’étudiante guinéenne à Rabat

JEGui
Etudiants guinéens à Rabat: « Crédit Photo : Madigbè Bintou KABA »

 

Rabat le 10 mars 2013, journée bien ensoleillée pour l’étudiante guinéenne à Rabat. Je pense que la journée internationale des femmes, n’est pas que pour le 8 mars. Il n’est qu’une ouverture de toute une période. Ainsi, ce Dimanche 10 mars 2013 devait se tenir la première édition de la « Journée de l’étudiante guinéenne », après un intense moment de préparation, de mon équipe.

A l’occasion, s’est ouverte une belle fenêtre du soleil des femmes sur cette partie de la terre marocaine, Rabat. C’était une journée ensoleillée, Contrairement aux jours précédents, où la pluie s’était fait la maîtresse du temps. La pluie mouillait vraiment. Mais heureusement que ce Dimanche, le soleil a fait preuve de galanterie envers les étudiantes guinéennes de Rabat. De cette galanterie, nous autres hommes Guinéens et invités d’autres nationalités en ont bien profité.

Le matin, à l’instar de mes coéquipiers, je me mis dans mon 31. Et je me rendis à la Cité universitaire internationale à Rabat, Cette cité abrite un quota d’étudiants issus des différents pays de coopération avec le Maroc (Afrique, Asie, Caraïbes). C’était donc dans la salle de conférences de cette Cité qu’on devait tenir l’événement. Une salle bien équipée ! A la veille déjà, tout était prêt. On n’avait qu’à exécuter le programme que l’on a établi pour la journée.

Elle commença à 13 heures par l’exposition d’objets culturels guinéens. Deux discours ont été tenus dont le mien. J’en mets un petit extrait ici :

« Parler de la femme, c’est reconnaitre l’existence et valoriser une grande frange de la société humaine. C’est reconnaitre que cette frange ne vit pas aussi libre et aisée que telle… Une voie se balise pour nous tous. C’est celle de magnifier notre victoire en rendant à nos sœurs, nos femmes, nos mamans bref aux femmes la place qui leur sied. Ce chemin nous rendra et renforcera nos valeurs.»

JEGui: « Crédit Photo : Madigbè Bintou KABA»
JEGui: « Crédit Photo : Madigbè Bintou KABA»

Ensuite, il eut lieu quelques énigmes avant le débat. Ce débat portant sur « La Parité dans la société : La femme, le problème ? », opposait Mlle CAMARA Mama Koumba à Mlle MINTHE Mawoudé Aboubacar. Il a été modéré par le Président de la Commission, ma modeste personne. Le débat étant émaillé de questions et de réponses tant du modérateur que de la salle, le jury a déclaré ex aequo les deux candidates du débat. Puis, ce fut le tour pour le débat d’avec le public portant sur « La contribution de l’étudiante guinéenne au développement de la Guinée». Ce débat a été modéré par Mlle KEITA Fatoumata et moi. Les femmes de la salle se montrant engagées, il y a eu un houleux et intéressant débat, aboutissant à de bonnes propositions. Ensuite, c’était au tour de l’humour avec la talentueuse, Mlle SAGNO Rose, qui émerveilla la salle de son talent de grande humoriste. Après l’humour, c’était au tour du Karaoké, les candidats inscrits ont presté de la meilleure façon possible. Les  candidats étaient : Mlle BAH Rasheedat (Stay de Rihanna), M. DIALLO Oury (Papa de ‘La Fouine’), Mlle SAGNO Rose (« Madada » et « Gbilén » de Kamaldine) et M. LOUA Jean (« Pas sans toi » de Matt Pokora). Par après, c’était au tour de la remise des prix aux gagnantes. Mlles CAMARA et MINTHE, ex aequo dans le débat, ont reçu leur prix. Aussi, la talentueuse SAGNO Rose, a reçu ses deux prix (Humour et Karaoké). Toutes ces activités se sont tenues successivement sans plainte de faim ni de soif. Merveilleux ! Après, c’est fini. Les participants sont allés déguster les délicieux plats.

A nos parents du pays, sachez que vos filles étudient bien ici. Celles qui ont assisté à la journée d’avant-hier ont prouvé par leur participation active à quel degré elles sont prêtes à répondre aux défis du pays. Elles sont courageuses. Mais agissez pour que notre cher Etat, la Guinée, respecte leurs droits. C’est-à-dire que l’Etat fasse ce qu’il a écrit sur le papier comme droits pour elles et nous bien sûr. En le faisant, vous le ferez pour la Guinée.

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Le Troc en mode new-look

Crédit image: Le Blog de Neo/Blogspot
Crédit image: Le Blog de Neo/Blogspot

Vous en avez marre du «argent contre tout » ? Voila un système qui devrait faire l’affaire : le troc.

Oui ça n’a rien de nouveau, nos ancêtres l’ont pratiqué depuis bien longtemps, mais dans le contexte économique actuel ça pourrait bien être utile. Suivez le guide !

Ce billet m’a été inspiré par un grand reportage effectué par Rfi à Quito, en Equateur où un groupe de dames a mis sur pied une école de troc. Les fondatrices de l’institution ont elles-mêmes été inspirées par l’exemple de la Trade School de New York.

Comment ça marche ? A l’école de troc de Quito on peut apprendre de nouveaux savoir-faire, comme on peut échanger des objets dont on a plus besoin avec d’autres. Le principe de base est si on peut dire, « 0 centime ». Donc, il faut : savoir contre objets, savoir contre savoir ou objets contre objets, mais pas d’argent.

Pour certains participants, cette façon de faire permet de rompre avec le capitalisme et la société de consommation d’aujourd’hui. C’est une manière de dire non au pouvoir qu’exerce l’argent sur le monde.

Ces exemples pourraient peut-être s’exporter dans les pays en développement où le pouvoir d’achat des populations, déjà extrêmement faible, ne cesse de dégringoler. En Afrique par exemple, je trouve que ce système d’échange pourrait servir à améliorer les conditions de vie des populations, avec la mise en place dans les quartiers ou villages, de petites unités de troc. Un petit local, des personnes intéressées, une autorisation des autorités locales, voila qui devrait suffire pour commencer.

C’est simple et pratique. Par exemple,  Monsieur a besoin d’une nouvelle paire de chaussures, mais il n’a pas de quoi se les acheter. Par contre, il possède un tapis dont il n’a plus besoin. Alors il part voir le gérant de la maison de troc qui se charge de trouver une personne intéressée par le tapis et qui est disposée à l’échanger contre ses chaussures usagées, mais en bon état.

Fallait juste y penser !

Awa Guèye…

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Indignons-nous !

Crédit image: pensez bibl
Crédit image: pensez bibl

Injustice, corruption, inégalités sociales, atteintes aux libertés, … Les mots qualifiant l’état actuel du monde dans lequel on vit font plus que peur.

Face à la répression de la dignité humaine, il y a des hommes qui se révoltent avec les armes, d’autres s’y opposent en posant des actes, d’autres en faisant circuler leurs idéaux. Bref, chacun et chacune adoptent le mode de réaction qui lui semble le plus efficace. Le plus important est de ne pas baisser les bras et la voix devant l’injustice. Indignons-nous!

On se souvient encore de ce fameux « printemps » arabe qui, comme le vent qui accompagne l’orage, souffla sur différents pays en y laissant à chaque fois les graines de l’espoir d’un lendemain plus radieux. Il est bien dommage de constater aujourd’hui que la mort d’homme ne suffit plus pour raisonner. Il l’est aussi que rien ne semble pouvoir freiner la tyrannie humaine.

Grosso modo, tout pousse au désespoir. Mais sans espoir, on n’a pas sa place dans ce monde. C’est peut-être ce qu’avait compris Stéphane Hessel, auteur du très célèbre et très vibrant Indignez-vous. Ce livre, de près de 4.000 mots et publié en 2010, publié en quatre millions d’exemplaires et est traduit en trente-quatre langues, pour ceux qui n’en ont pas eu écho, secoua au vrai sens du mot la planète, ou en tout cas une bonne partie de la planète. Ce fût, en quelques sortes, une des flammes qui déclenchèrent l’alarme des soulèvements notés. Cela est, il y a quelques années, avec notamment le Mouvement Occupy Wall Street aux Etats Unis, ou encore les « Indignados » ayant manifesté à la place Puerta del sol en Espagne, et même les Révolutions du monde arabe. Une autre preuve est à travers cette célèbre musique d’Alex Bianchi « Indignons-nous ».

Ce Monsieur, pour en revenir à lui, fût de ceux qui ont choisi de lutter pour les droits humains en faisant circuler leurs idéaux. Sa casquette de diplomate ne semble pas l’avoir détourné du chemin de la résistance et de l’engagement qu’il s’est choisi. Et s’il n’a pas vécu jusqu’à assister à la signature d’un accord de paix entre la Palestine et l’Israël comme il le souhaitait, il est décédé dans la nuit de ce mardi 26 février, son œuvre aura néanmoins semé l’espoir dans les cœurs de beaucoup de citoyens.

Une leçon qu’on pourrait tirer de sa vie : chaque jour est un combat. Et la raison est l’arme le plus puissant que l’on possède. A méditer!

 

Awa Aissatou Guèye


La monnaie guinéenne : Sa commémoration en images

La monnaie guinéenne est ma jumelle. Même si sa création post-indépendante (1er Mars 1960) date largement avant ma naissance, on est un peu jumelle. Aujourd’hui, à l’instar de mes compatriotes, cette journée est une commémoration à l’endroit de notre monnaie. Je ne ferai ici que la célébrer en images. Je le ferai en montrant quelques monnaies pré et post-indépendantes. La Guinée a été indépendante, le 02 octobre  1958.

Avant l’arrivée de M. le Français et son staff pour la colonisation, il y avait un système d’échanges. Après le troc (échange de bien contre bien), il y avait des cauris et autres. Il y avait aussi, dans le sud de la Guinée (en Guinée forestière), une monnaie appelée le Guinzé. Cette dernière était sous diverses formes et servaient à assurer la transaction.

Guinzé/Macenta
monnaie Guinzé/Macenta

La monnaie, le Sily a été fabriquée le 1er Mars 1960. Après avoir été refusé pour être membre du CFA par la France, le Président guinéen de l’époque Ahmed Sékou Touré frappa la monnaie guinéenne, appelée Sily (Eléphant, emblème nationale). Il mit toute une stratégie en œuvre pour rendre forte la monnaie. J’en choisis quelques billets. Sur la première image, c’est la photo du premier Président Ahmed Sékou Touré. Sur la seconde, c’est l’un des plus grands résistants africains à la pénétration coloniale, Almamy Samory Touré. Et la troisième, c’est le premier Premier Ministre de la République Démocratique du Congo, Patrice Eméry Lumumba.

Papier Janque
Billet de 100 Francs Sily/ Papier Janque
100 Fcs Sily/etudiantguinee
100 Francs Sily/etudiant Guinee

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sily/Philatema
10 Francs Sily/ Philatema

 

Après la mort du feu Président Ahmed Sékou Touré, le Général Lansana Conté et les militaires prirent le pouvoir. Le nouveau chef changea de monnaie. Il opta ainsi pour le Franc Guinéen en 1985. Cette monnaie guinéenne, au début relativement forte, ne tarda pas à dégringoler. Cette monnaie est l’une des plus faibles monnaies en Afrique actuellement. Aujourd’hui 1000 Francs CFA = 823 222.37 MAD (dirhams marocains) = 13 949.89 Francs Guinéens. Le degré de corruption élevé est surtout l’une des principales raisons de cette dégringolade. Puisqu’on fabriquait de fausses monnaies à certains moments. Ce sont des billets où sont représentées la jeunesse, la femme guinéenne dans sa diversité et les ressources matérielles guinéennes.

Monnaie guinéenne/Koaci
Monnaie guinéenne/Koaci

La Guinée veut être membre de la ZMAO (zone monétaire ouest africain) prévue pour 2015. Cette zone comprend sept pays de l’Afrique de l’ouest non membre de la zone CFA : la Gambie, la Sierra- Léone, le Liberia, le Cap-Vert, le Ghana, le Nigéria et la Guinée.

Notre monnaie est faible voire très faible. Toutefois, je la préfère à la monnaie CFA qui n’appartient pas encore à ces pays (Côte d’Ivoire, Togo, Sénégal, Burkina Faso…). Mieux vaut une monnaie sur laquelle on a plus de contrôle plutôt que celle qu’on peut manipuler à notre. Bref, l’indépendance monétaire faut-il avant tout.

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Dix ans avant, mon anniversaire au village

KABA Madigbè Bintou, 2008
KABA Madigbè Bintou, 2008

C’était un Samedi 1er Mars 2003, 10 ans mois pour mois. C’était à Karifamoriah, sous-préfecture de Kankan (ville de Guinée). Je n’y suis pas né mais c’est là-bas que j’ai passé mon enfance. C’est une zone de savane.

Ce bon  jour, je me réveillai et savais déjà qu’une journée particulière et agréable m’attendait.  Je pris mon petit déjeuner. Mais aussi avais-je préparé le reste du riz de la nuit. On l’appelle chez nous Kinikoro « traduction littérale, vieux riz ».  Je dus me rendre à l’école primaire privée Hadja Salimata Touré. Cette école porte le nom de ma feue grand-mère, objet d’un de mes billets. Là-bas, je partais donc en tant qu’enseignant assistant. C’est dans cette belle école que j’ai commencé mes études. En toute humilité, J’eus l’heur d’être éduqué familialement et enseigné à bas âge par mon père. C’était à mon tour donc, de partager mon modeste savoir avec les jeunes. Et j’avais cours avec mes élèves jusqu’à midi car c’était Samedi.

Je me rendis à l’école avec mon cartable rempli de bouquins et autres outils. Alors comme mon père m’en avait donné l’habitude, je commençai par leur faire réciter l’hymne nationale de notre pays. Ensuite, c’étaient les autres aspects de l’éducation civique. J’essayai avec eux, quelques opérations mathématiques avant d’entamer avec la dictée. Aussi, distribuai-je une panoplie d’ouvrages à lire. Mon père venait parfois jeter coup d’œil pour savoir si les enfants me comprenaient bien. Ces derniers lui confirmaient. Aussi, dois-je signaler que j’enseignais certaines personnes plus âgées que moi. Mais, la plupart d’entre elles étaient plus jeunes que moi. En toute modestie mais honnêteté, l’école de mon père a été pour beaucoup un lieu de soulagement. Elle n’était pas qu’une simple école mais aussi un centre d’assistance sociale. Puisque mon père s’est donné pour souci de relever le niveau d’études des élèves et de tous jeunes en besoin académique qui lui contactaient. Mon père dépensait dans cette école plus qu’il ne gagnait. Parfois, certains étudiants de l’Université Julius Nyerere de Kankan venaient lui demander des services académiques. Il en accueillait et donnait autant qu’il pouvait.

Après le cours à midi, je rejoignis ma case. Après un instant de repos, je pris la daba pour défricher un peu et j’arrosai quelques plantes. Je pris mon bon plat de tô. Ce plat, je l’ai beaucoup aimé. Après cela, je devais me rendre à la forêt derrière le bas-fond. C’était à la fois, pour faire du fagot que pour cueillir quelques délicieux fruits (mangue, uvaria chamae, Detarium senegalense, néré, banane…). J’allai avec mes amis, mes vrais amis, à la forêt. On coupa quelques bois pour faire du fagot. On profita donc pour  cueillir les divers fruits très doux. Ces fruits appartiennent à tous. Chacun peut en cueillir autant qu’il voulait. Quand tu te rends pour une première fois en forêt là-bas, tu risques de construire ta maison à côté. Ces fruits sont agréables à consommer. Il y a du fruit sucré, de l’amer… Nous rentrâmes par la suite à la maison.

Je  m’aventurai en lecture après un petit temps de repos. Mais aussi, je me levai pour faire de petites démonstrations en Mathématiques, en physiques et en chimie au tableau. Dès lors, j’exécutai quelques autres devoirs familiaux avant que la nuit n’arrive. Je reçus de jolis cadeaux ce jour-là.

La nuit arrivée, je me rendis devant le vidéoclub qui ne se trouve pas loin de la sortie du village. C’est là-bas que les jeunes du village se rendaient. Etaient peu visibles, ceux qui ne trouvaient pas le temps d’y aller. Mais moi j’y allais quelquefois surtout par conviction. Le vieux propriétaire de ce vidéoclub avait su conquérir le cœur des jeunes.

Merci à tous ceux qui m’ont fait du bien jusqu’à maintenant. Je dédie ce billet à mes anciens élèves dont certains sont à l’université aujourd’hui, à ma famille et à mes vieux amis, qui occupent le fond de ma pensée aujourd’hui. Je le dédie aussi aux autres enfants et à ceux qui contribuent à me former actuellement dont Mondoblog et mon école. Joyeux anniversaire à moi-même et à ma jumelle, la monnaie guinéenne.

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Bab Sharki, premier film sur les soulèvements dans le monde arabe

Ahmed Atef/L'expression DZ
Ahmed Atef/L’expression DZ

Printemps ou révolution arabe ? Sans offenser les usagers de ces termes, je choisis : soulèvements dans le monde arabe.  Elle a fait et fait encore beaucoup de bouleversements dans cette région : morts, réfugiés… Des articles de presse, des images télévisées, des tweets et des podcasts… sur ces soulèvements, il y en a eu de nombreux. Mais dans le septième art, il n’y en avait pas encore. Une nouveauté vient de se faire avec la sortie du documentaire « Bab Sharki » (en Français, Porte orientale), sur la guerre civile actuelle en Syrie, des mains du réalisateur égyptien, Ahmed Atef.

  • Le 20 février 2013, le réalisateur Ahmed Atef, a présenté Officiellement le film  « Bab Sharki » lors d’une conférence de presse au Caire. Ce film est produit par des fonds indépendants. Il est un clin d’œil à un feuilleton syrien célèbre Bab El Hara.
  • Le réalisateur, de son vrai nom, est Ahmed Atef Dorra. Ayant étudié dans plusieurs pays (Espagne, Etats-Unis…), il a une vision particulière du cinéma. Ses réalisations sont internationalement acceptables. Il a réalisé ce film avec des acteurs célèbres et des inconnus, mais passionnés par le sujet. Il est critique de cinéma à Al Ahram, un des plus grands quotidiens égyptiens.. Et de ce fait, ses réalisations ne font pas la joie des autorités arabes. Il a réalisé auparavant, « Omar », « How to let girls love you », « Al Ghaba » dans sa propre société, Egypte Films.
  • Ahmed Atef a eu l’idée,  après avoir rencontré des comédiens de théâtre, les frères Ahmed et Mohamed Malas. Ces derniers avaient fui leur pays, la Syrie, depuis le début de la guerre. Avant cela, ils ont dû subir des atrocités. Le récit de ceux-là est la principale source d’inspiration d’Ahmed Atef.
  • Le film traite de la vie des activistes syriens qui se sont réfugiés au Caire. Mais surtout, il traite des difficultés de ces nombreuses familles syriennes qui ont de justesse échappé à la mort. Le film montre aussi les «shabiha» qui sont les milices affiliées à Damas. Ces dernières commettent les plus grandes atrocités de cette guerre civile. Elles poursuivent aussi des activistes au Caire pour les éliminer.
  • Mais la plus originale du spectacle (mais secondaire) reste l’assassinat à la fin du film du président Bachar Al Assad, tué par son garde du corps. Car c’est la première fois qu’on montre un président dans l’exercice de ses fonctions, tué dans un film.
  • Le film va être présenté au Festival Panafricain du Cinéma d’Ouagadougou (FESPACO). Ceci regroupe les hommes de cinéma et démarre ce 23 février 2013.

Voici le lien vers la bande annonce du film Bab Al Sharki.

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Sept merveilles de la CAN 2013

Crédit image: Seneweb via Google
Crédit image: Seneweb via Google

La CAN 2013 est passée, il y a 9 jours (10 Février 2013). Il y a eu des couacs comme le problème d’arbitrage, la mobilisation des supporters et le terrain qui n’était pas en forme. Mais, il y avait eu aussi de merveilles que je vais rappeler ici. Pour celui qui ne savait pas, mon joueur africain est  Samuel Eto’o, le Messi Africain. Dans cette CAN, je voulais voir surtout ses camarades Didier Drogba, Seydou Keita, Yaya Touré et Emmanuel Adebayor défendre les « vieux ». Je n’ai presque pas été déçu. En voilà quelques raisons regroupées en sept merveilles  :

Belle cérémonie d’ouverture

Elle a été très belle et a montré le respect de ce pays pour  la culture africaine. De jolis voix et rythmes qui nous ont amené au cœur de l’Afrique. Le cassage des murs où étaient inscrits quelques grands maux dont souffre (ont souffert) l’Afrique : colonialisme, pauvreté, corruption… Vraiment, il y a une évolution positive de ces cérémonies bien pensées et appliquées.

Starisme à terre

A la porte de la CAN, tous durent se déchausser. Et après, chacun mis face à l’autre dans les mêmes tenues. Puis, le Maestro qui affirme son slogan « Que le meilleur gagne ! A bon entendeur, salut ! ». Les « stars » ont cette fois-ci mouillé les maillots. Même si la génération vieille ivoirienne et son capitaine Drogba ont peu répondu à l’appel. Adebayor m’a positivement surpris. Car contrairement à sa prestation de la coupe du Monde 2006, il s’est battu vraiment à fond. Le capitaine malien Seydou Keita a une fois encore répondu à l’appel de son équipe et de sa patrie. Sa présence a été effective. Le Nigeria a su tirer parti de l’enseignement des pharaons d’Egypte de 2006 à 2010 et de la Zambie de 2012 : « Pas besoin de star mais d’une équipe solide et qui marque. »

Apparition de jeunes talents

Eto’o et les autres « vieux » n’ont plus à s’inquiéter trop de leurs « remplaçants ». Car il y a eu une petite éclosion de talents dans cette CAN 2013. Je peux citer ainsi le buteur nigérian Emmanuel Emenike qui a terminé meilleur buteur de la compétition avec le Ghanéen Moubarak Wakaso (4 buts). Il y a eu aussi le Burkinabé Charles Kabore qui sut être l’un des grands artisans de la qualification de son équipe en finale. Aussi, son compatriote Pitroika est un talentueux joueur qui a de l’avenir. Egalement, le jeune attaquant  du club marocain AS FAR Youssef Kaddioui a montré son talent au sein de  la jeune équipe marocaine même s’il n’avait joué qu’une fois.                                                            

Coaching africain

La CAN 2013 a valorisé les coaches africains. Ainsi, le coach africain cap-verdien a su mobiliser son équipe avant et durant la CAN 2013. Il en est sorti la tête haute. Appiah, coach ghanéen a aussi montré de quoi il est capable. Le coach marocain Rachid Taoussi, a fait progresser le niveau de son équipe même si elle n’a pu aller loin. Mais la plus grande œuvre a été réalisée par le Nigérian Stephen Keshi qui a remporté fortement la CAN 2013 en coach après avoir remporté en tant que joueur en 1994.

Une région africaine gagne dès la demi-finale

Déjà en quart de finale, il n’y avait qu’une seule équipe qui n’était pas ouest-africaine (Afrique du Sud, pays organisateur). En demi-finale, elles étaient quatre pour une région africaine (Afrique de l’Ouest). C’est une merveille pour cette région parce que la coupe de la CAN l’avait fui depuis 1994.

Tableau d’honneur

Le Mali n’a pas pu aller en finale mais elle n’a pas été aussi malheureuse que cela. Pour une deuxième fois successive, il prend la médaille de bronze (troisième). Dans le football américain, cette fréquence amène l’équipe à « être inscrit au tableau d’honneur ».

Champion est champion

Clairement, les quatre demi-finalistes ont toutes mérité leur place. Le Nigéria a bien mérité son titre. De la classe « non favori », il a œuvré ardemment pour être « champion ».

En 2015, ça va chauffer au Maroc.  Les Lions Marocains vont vouloir maintenir la coupe chez eux. Hum… Le Sily Guinéen veut hein (o CAN remportée). Et il y aura beaucoup d’équipes assoiffées. Ce qui est certain, la jungle footballistique africaine promet en 2015.

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Une Valentine spéciale… Dame bibliothèque !

Qui est ton Valentin? Qui est ta Valentine? Que me présentes-tu comme cadeau, valentin(e) aujourd’hui? Chez certains, ce sont toutes des semaines de préparation pour ce fameux 14 février. M. valentin, il parait que t’as été un martyr d’amour; d’où ta sainteté. Je respecte cela. Je respecte aussi le sacrifice de Jack pour Rose (Titanic). Mais, je préfère retenir l’amour que M. Valentin et sa fameuse Valentine. Et sans tuer l’importance que des hommes vous ont accordée, je préfère ne pas jouer le gentleman en consacrant ce billet à une quelconque copine. A qui donc vais-je l’offrir? A mon Dieu, il le mérite mais cela je le préfère pour moi seul. A ma famille, je préfère cela pour moi seul aussi. A mon pays, je le préfère pour moi seul pour l’instant. A qui? Ce n’est pas un être humain. Folie? Non. Cher lecteur, Johann Wolfgang Von Goethe peut t’aider à trouver ce que je veux dire là.  Car ce dernier a affirmé:

« Nous sommes formés et modelés par ce que nous aimons. »

Qui d’autre peut bénéficier de ce privilège et autre que moi? C’est bien cette belle et instructrice dame: « la bibliothèque ». Donc, disons : bibliophilie.

En quoi, ne mériterais-tu pas cette petite reconnaissance en ce jour où des hommes consacrent à leur amour? En tout cas, je valide ce choix. Je me rappelle du livre de l’école primaire « Mamadou et Bineta » jusqu’aux bouquins que je lis maintenant combien de personnages ai-je rencontré? Combien de plaisir en ai-je trouvé ? Combien parfois on rencontre des personnages hors commun et d’autres du commun des mortels. A la lecture des Misérables, le Français misérable du 19e siècle ne pouvait nier sa ressemblance voire son amour pour Jean Val Jean, petit gavroche, Fantine… Mais aussi, à la lecture de « l’enfant noir  » du Guinéen feu Camara Laye, ce n’est pas le petit Guinéen qui s’y reconnait mais aussi le petit Africain. Suffisant? Non, même aussi le Petit humain y trouve sa voie de dialogue avec cet enfant de l’autre race. Dans « L’Etrange destin de Wangrin » du Malien feu Amadou  Hampathé Bah, ce n’est pas le Malien qui dira connaitre cela mais ce sera toute contrée où l’homme perd son origine en faisant un mauvais choix de mixage culturel. « Le dernier jour d’un condamné » de feu Victor Hugo, le « Discours sur le colonialisme » d’Aimé Césaire, « Ethiopiques » de Senghor, « Une si longue lettre » de Mariam Ba, « Allah n’est pas obligé » de feu Amadou Kourouma… « Le Masque et le cheval : Nostalgie d’une terre lointaine » de mon camarade et neveu Karim Kourouma, les milliers de billets de Mondoblog… Partout, des écrits qui ont toutes leurs importances sur et pour les gens. J’en passe et des meilleurs. Mais pourquoi oublie-t-on en ce jour celle qui nous permet tant de choses?

Je suis sûr que ça dépensera des milliers de dirhams, francs guinéens, francs CFA, dollars, euros… pour des cadeaux. Ah… je ne les en veux point hein. Le Figaro a même fait une petite collection musicale pour leur soirée. Mais, moi je préfère me rappeler de documents, informations, livres, e-books, bibliothèques, médiathèque, Archives et … Car, je ne la fais rien subir au contraire j’en prends très bien soin. Elle ne me blesse mais m’instruit. Hum… je ne suis pas le seul non? Mais voilà, je le dis aujourd’hui pour rendre à Dame bibliothèque ce qu’elle mérite. Quand je dis « Dame bibliothèque », je n’utilise pas de sens figuré là, mais bien sûr le sens propre.

Je sais que tous religieux actuels sont liés à leur religion par l’intermédiaire d’au moins un Livre. Chacun y consacre en sa façon et selon programme, son temps de lecture. Je sais aussi que l’étudiant est lié à sa formation par l’intermédiaire de ces fameux bouquins – non documents est mieux- à lire.  Comme le trente-deuxième président américain Franklin Delano Roosevelt le disait:

“People die, but books never die.” Ou en Français: “Les gens meurent, mais les livres ne meurent jamais.”

Qui que vous soyez et où que vous soyez, passez de la belle  façon cette journée. Mais n’oubliez pas la Dame bibliothèque, notre bonne dame !

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Musique: Avec le couple Amadou et Mariam, le Mali gagne

Amadou and Miriam par prusakolep, via Flickr CC.
Amadou and Miriam par prusakolep, via Flickr CC.

Maliens, soyons forts. L’équipe nationale de football est éliminée mais le Mali vit. J’ai pronostiqué pour vous. Cela n’a pas marché. Je l’assume. La vie, ce sont les hauts et les bas. Le meilleur arrive sûrement. Néanmoins, toi Mali et moi, il y a de quoi nous consoler de cette défaite. Il nous suffit de penser à la vie du couple malvoyant Amadou et Mariam. On ne peut parler de musique en Afrique actuellement sans parler d’eux. Ils sont forts et disposent d’un carnet riche. Mais qui est vraiment ce couple ?

Unis dans la vie comme sur la scène

L’époux s’appelle Amadou Bakayoko. Il est né en 1954. Sa femme, Mariam Doumbia et née en 1958. Ils sont tous deux nés au Mali et ont été frappés de cécité après leur naissance. Amadou l’a été à seize ans, Mariam à cinq. Très jeunes, ils se sont intéressés à la musique. Dans des petits milieux, ils firent leurs premiers pas avant de se rencontrer en 1975, dans l’orchestre « Eclipse Orchestra » à l’Institut des jeunes aveugles.

Cinq ans après, ils se marièrent tant sur scène que dans la vie.  Amadou fit un bon guitariste parmi  « Les Ambassadeurs ». En 1986, ils émigrèrent pour Abidjan, débutant une grande carrière internationale. Leur titre “Je pense à toi” fut vendu à 100 000 exemplaires. Quant au très récent « Dimanche à Bamako », il est vendu à 500 000 exemplaires. Soucieux d’être écouté partout, le couple diversifia leur musique et affirme leur goût exotique musical.

2009, année faste pour le duo

Ambassadeurs de la culture pour la Zeitz Foundation, ils ont fait beaucoup de choses en 2009. J’en ai retenu deux. D’abord, « L’Afrique C’est Chic » au Jazz Café de Londres, et leur invitation par l’association pour les sans-abri « Crisis » à jouer à l’Union Chapel (Londres), avec la présence de leur idole : le guitariste, David Gilmour.

Le 11 décembre 2009 à Oslo, ils jouent à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix Nobel de la Paix. Là, ils firent connaissance avec le lauréat 2009, le président américain Barack Obama.

En 2010, ils contribuent à  « Raise Hope for Congo » avec le titre « Tambara ». Ils prirent également part à la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde de football 2010, avec Shakira, Alicia Keys, Tinarien…  Ils présentèrent aussi leur premier concert au Festival International de Manchester.

En 2011, Amadou et Mariam jouent en Afrique du Sud pendant le 360° Tour, et connaissent la publication en Anglais de leur biographie Away From The Light of Day (Publié auparavant en Angleterre). Devenus ambassadeurs du World Food Program, ils visitent Haïti et offrent en guise d’hymne une nouvelle chanson « Labendela » (Les enfants sont l’avenir). Le couple a fait huit albums dont : Tchè Ni Moussou –Hommes et femmes  (1999), Wati – temps- (2002), Folila- l’instrumentiste (2 avril 2012).  Ce dernier a connu la participation d’artistes comme Santigold et le chanteur français Bertrand Cantat.

Le 29 juin 2012 aux Eurockéennes de Belfort, le couple fit un concert remarquable. Leur titre « Sabali » servit de musique à  La Poste en octobre 2012 dans sa publicité. En plus, ils ont été nominés avec le Sud-Africain Hugh Masekela aux Grammy Awards,  le 10 février prochain au Staples Center de Los Angeles (Etats-Unis).

Un duo engagé face à la crise au Mali

Le couple s’est engagé récemment face à la situation que vit son pays. Il rejette, à l’instar d’autres, les pratiques que voulaient imposer ces terroristes. Amadou affirme à propos de la situation au Mali : «Une intervention internationale est nécessaire». Sa femme Mariam ajoute :

«Nous avons déjà composé des chansons sur ce thème de la paix et de la tolérance à retrouver.»

Bertrand Cantat, avec qui ils ont composé « o Amadou », explique : « Le Mali, c’est la source. Ça ne peut pas faire de mal de s’y abreuver. »  A propos du couple, il affirme :

« J’ai surtout apprécié cette extraordinaire simplicité, les répètes sur le toit de leur maison, l’immédiateté de leur expression, l’évidence de la racine commune. » 

Voilà Mali, mon devoir filial à travers la plume est accompli. Merci pour mon histoire. Merci pour le joli maillot dédicacé pour Tata Mandela. Merci d’avoir conçu ce merveilleux couple. Merci pour tout. Tu retrouveras la paix et ton unité bientôt. Enfin, regardez cette merveilleuse compilation Mali-ko.

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