KABA Madigbè

Dans les yeux de deux jeunes dakaroises

Marie et Astou: : « Crédit Photo : Madigbè Bintou KABA »
Marie et Astou: : « Crédit Photo : Madigbè Bintou KABA »

Dakar est ville et vies. Comment se conçoit la vie à Dakar ? Pour ce faire, jeudi après-midi, j’ai pu rencontrer deux jeunes filles sénégalaises au quartier Point E à Dakar. Une s’appelle Marie et l’autre, Asta Dieng. En regardant dans leurs yeux, plutôt en les écoutants, elles ont pu me livrer leur conception de la vie dakaroise.

Il est préférable parfois de s’aventurer sans se fixer de destination préalable, pour apprendre.  Ce genre d’aventure, je me suis vu faire malgré moi. Jeudi passé, je décidai d’aller à Point E, m’aventurer pour découvrir. Je découvris un club sportif de jeunesse. J’ai rencontré les deux demoiselles auxquelles je me suis adressée pour les interroger. Après un petit temps d’introduction, je les interrogeai.

Kaba: Bonsoir Mademoiselle Marie, quelle jeunesse vit à Dakar ?

Marie: Les jeunes garçons s’intéressent plus aux sports.  Quant aux jeunes filles, c’est la danse.   Il y a plusieurs types de danses. Il y a le Morkhè Morkhè, le Youja… Les sports nationaux les plus connu sont le football et la lutte. Il existe des écoles pour le talent-show. Ces écoles sont  françaises  (Jeanne D’arc, Jean Mermoz…) et américaines en plus de celles sénégalaises.   La plupart des jeunes dakarois actuels s’intéressent plus aux musiques américaines et françaises : Shakira, Beyoncé,…  Pour les filles, en plus de la danse, il y a le défilé de mode.  Les stylistes célèbres : Yacine Ba, Fabee… Yacine Ba est plus célèbre. Elle est surnommée Juta. Elle a étudié à Los Angeles. Elle ne s’est pas inspirée de là mais elle a su faire un mixage avec le mode européen. Mais sans pour autant, aller très loin, je te présente mon amie, qui est une passionnée par le métier de styliste et styliste en herbe.  Une de celle en herbe est mon amie que je te présente : Asta.

Kaba : Bonsoir Asta, comment vas-tu ?

Asta : Bonsoir, je vais bien à la Dakaroise.

Asta, veux-tu me parler des Dakarois et Dakaroises? 

Oui, Dakar est comme mon amie Maria te  l’a déjà présenté.  J’aime ce métier de styliste mais j’apprends pour l’instant. Dans les studios, il y a le  Jazz, le rap, le hip-hop… Les Dakarois aiment écouter bien le Jazz. Même si le rap est ce qui domine plus  au niveau des jeunes.  Il y a aussi le Keur Jaraaf. Je ne me rappelle pas exactement de sa signification mais je peux vous dire qu’il signifie un mélange de plusieurs danses pratiquées à Sorano : Danses africaine, américaine et européenne.  Les boîtes de nuit  les plus  fréquentées sont Nirvana et Duplex. La première est plus fréquentée pour les âgés de plus de 30 ans.  Et la seconde,  versus (pour les jeunes de 18 ans). Il y a aussi Duplex, qui est pour tous.

Alors, Marie enchaine…

Il y a plusieurs restaurants  au Quartier Al Madi ou en ville. Là, il y a : Al Kinia (nouveau) et fourchette (ancien), qui appartiennent tous même propriétaire.  C’est à la pointe d’Al Madi où on sert le plus. Rapidité dans le service et se trouve en face de la mer. Là on sert des  huitres, de poissons. Les dimanches, Les jeunes vont à Pointe Al Madi. Ils s’y font servir avec plaisir. En musique, des Concerts  de: Salam Diallo, Viviane, Didier Awadi…. Ce dernier y est plus pour les grands concerts. Il aime plus toucher aux grandes personnalités et traiter du panafricanisme dans ses musiques. Il est l’un de ces artistes très particuliers musicalement mais bien aimés des Sénégalais.

Kaba: Fille sénégalaise et couleur de peau, qu’en pensez-vous actuellement ?

La Sénégalaise ne se dépigmente pas. Nous recevons l’éducation familiale, qui nous encourage à aimer la couleur de notre peau. La peau noire est belle….

Une seconde de fouille dans ma tête pour trouver Senghor :

« Femme nue, femme noire

Vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté. » Œuvres poétiques

Asta : on me reproche de ma couleur qui est un peu  claire. Pourtant, je suis née comme telle et je suis fière de mon sang qui est noir.

Marie : Regarde ma peau, elle est très noire. Je l’aime et je n’utilise pas de produits de peau. Pour moi, la peau noire a des mérites.  Au moment, il y a eu à Dakar, une publicité qui encourageait à la dépigmentation. Cela était appelé  Khess Petch : ou peau claire en Wolof. Mais rapidement, il y a eu une contre-publicité qui promouvait  la valeur de conserver sa peau noire. Cette dernière était appelée  Nuul Kuuk  (ou peau foncée). Celle-là a beaucoup influencé la vie des Dakarois.

Asta : La couleur de la peau est belle. Nous sommes membres d’un club appelé Dakar Working Women’s Group. Il se base sur la tradition du Sénégal. Tu y seras le bienvenu, si t’as le temps.

Kaba: Votre dernier mot?

« Le Sénégal est beau. Il y a  plusieurs activités pour les jeunes en plus de la plage et du beau soleil. On critique beaucoup Mack Sall. Beaucoup de Sénégalais veulent voir rapidement plus de résultats. Ils supposent que Wade a beaucoup travaillé.  Mais peu importe la critique, je trouve Macky Sall bien pour le Sénégal. Il fait du bon boulot.  Le Président Abdoulaye Wade a laissé notre Etat sans caisse.  Quoi qu’il ait développé le tourisme. Et Macky Sall est venu prendre le pays à ce niveau et déjà il agit bien.», conclut Asta Dieng

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Dakar, je te découvre…

Place de tirailleurs: « Crédit Photo : Madigbè Bintou KABA »
Place de tirailleurs: « Crédit Photo : Madigbè Bintou KABA »

Dakar accueille 51 blogueurs francophones des quatre coins du monde, appelés par l’équipe Mondoblog de RFI pour participer à sa formation physique hebdomadaire, organisée annuellement.

Je suis à Dakar depuis Dimanche en compagnie d’autres blogueurs pour suivre la formation de l’équipe Mondoblog de RFI. Chacun de nous apprend de sa manière sur cette ville si accueillante marquée par une patte d’oie. Cette ville est aussi celle du chantre de la Négritude, Léopold Sédar Senghor, Cela est rappelé en symbolique souvenir sur des signalétiques dakaroises. C’est le cas du nom de l’aéroport, des panneaux sur les belles rues dakaroises. Dakar, ce sont aussi ceux des successeurs politiques successifs de Senghor : Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et l’actuel Macky Sall.

Déjà en route de Rabat vers l’aéroport de Casablanca, je me suis mis à faire un pré-film de l’évènement dans ma tête à travers son riche programme. Cela était avant de rencontrer une Dakaroise Viviane, étudiante finaliste à Rabat, qui devait rentrer définitivement à Dakar. J’ai reçu d’elle quelques gentilles leçons d’initiation durant notre voyage. Dakar c’est aussi, celui raconté par Awa et autres camarades dakarois que j’ai connu au Maroc.

Dimanche, c’était notre première étape: l’île de Gorée. Cette belle île sunugalaise (sénégalaise) mais à la douloureuse mémoire. C’est la maison des esclaves de Gorée qui, « aurait fait couler les larmes de l’icône sud-africain Nelson Mandela » selon KABO, un de ses conservateurs. Mon cœur a pleuré face à la petite et froide chambre, qui était réservée aux enfants et aux femmes. C’était idem, lorsque j’entrais dans les petites et sombres cellules qui étaient réservées aux « récalcitrants » esclaves. Dakar, c’est cette chaloupe Coumba Castel, faisant traverser pour la ville de Dakar quotidiennement les habitants de l’île de Gorée,
Dakar, c’est aussi le vieux octogénaire Libanais Salama que j’eus l’occasion de rencontrer en compagnie de la mondobloggeuse tunisienne Sarah. De lui, nous eûmes une idée générale sur l’arrivée et l’intégration de cette communauté au Sénégal, partie intégrante de la vie sénégalaise. Les dires de ce vieux ne faisaient que confirmer le qualificatif sénégalais de « la terranga ». Dakar, c’est bien aussi le plaisir que mon binôme Sarah a pu s’offrir volontiers à la célèbre place d’indépendance.

Dakar, c’est l’Université Cheick Anta Diop, que je sillonne chaque jour en compagnie de camarades Mondoblogueurs. Ceux sénégalais sont de bons guides (Arouna Ba, Medouine FALL, Ameth DIA, Faty Kane et Seydou Badiane). Ce sont aussi les cours et conseils, donnés quotidiennement par Ziad, Raphaëlle, Pierrick, Simon, Bourget et leurs partenaires à l’Agence Universitaire de la Francophonie. C’est aussi là que j’ai pu constater les émotions en live des Mondoblogueurs pendant la rencontre FC Barcelone vs PSG, en quart de finale de la ligue des champions. Là, ce n’était pas comme d’habitude, dans leurs billets.

Dakar, ce sont aussi les ballets traditionnels. En compagnie de quelques Mondoblogueurs et du bienveillant guide mondoblogueur sénégalais Metzou, j’ai pu visiter le théâtre national sénégalais. Là, J’ai pu savoir à propos des prestations de quelques célèbres chanteurs (Mory Kanté, Youssouf N’dour, Tiken Jah Fakoli, Didier Awadi…). J’ai pu savoir aussi qu’il a été présenté récemment, la tragédie du Roi Christophe. Assister en star aux programmes de prestation de la troupe de Daniel Sorano offerts par la chorégraphe, est un des grands plaisirs que j’ai obtenu. Elle a présenté le programme sérère et celui de Sabar (danse sénégalaise), dansé par les belles filles et solides gars. Une d’entre les filles était d’origine guinéenne et un des gars, d’origine malienne.
Dakar, c’est aussi l’application Ndakaru, projet porté par des jeunes sénégalais, créant le Dakar numérique sur Mobile. Ce Ndakaru, je l’ai découvert lorsque nous, Mondoblogueurs assistaient Mardi passé à l’enregistrement de l’émission portant sur Mondoblog et ses blogueurs, par France Inter.

Dakar, c’est aussi Jokkolabs. Cette société de travail collaboratif, qui fait la vie de jeunes sénégalais porteurs de projet. Je pus recevoir mercredi le témoignage en live de certains porteurs de projets justifiant leur réussite sur Jokkolabs et les bombarder de questions (avec d’autres blogueurs). Mais, c’est également Croissance des entreprises TIC (CTIC), également porté par de jeunes sénégalais de profils divers mais riches.

Dakar, c’est en plus du monde des élus locaux, la presse que je pus fréquenter (Soleil, Radio Télévision Sénégalaise). Dakar, ce sont aussi les commerçants fixes et ceux ambulants, comme dans plusieurs autres villes africaines (Conakry, Rabat, Bamako). C’est quand même les banques, dont je reconnais avoir beaucoup souffert, avant de pouvoir faire un échange de petits sous. Ce sont aussi les clefs expresses, pas forcément aisées de se connecter sur internet avec. Ce sont les étudiants que j’ai pu rencontrer à l’Université Cheick Anta Diop. Ce sont aussi les auberges et le grand stade de football. Dakar, c’est aussi le Nanga Def et Mangni fy (Salut – ça va en Wolof). Dakar, c’est aussi toi, moi, eux, nous et je et découvre !

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Le Maroc sous le ciel du SIEL

SIEL, Oumrabia via Google
SIEL, Oumrabia via Google

Oulala, voilà un ciel différent sous lequel se trouve actuellement le Maroc. Depuis Vendredi passé, le ciel marocain s’est radicalement transformé en un tout autre homophone : le SIEL. Cela est l’acronyme de Salon International de l’Edition et du Livre.

Le SIEL n’est pas si jeune, car il est un beau garçon de 19 ans. Cette année et précisément ces jours-ci, se tient dans la capitale économique marocaine Casablanca, la 19e édition de l’événement. Le thème principal est : « Vivre le Maroc culturel ».
260 exposants directs et 560 exposants indirects venant de 47 pays participent. Chaque année, un pays y est invité spécialement. Cette année, c’est la Libye qui est l’invité d’honneur où sa littérature et ses thématiques socioculturelles sont mises à l’honneur. L’événement est peint d’hommage en quatre colloques. Ces derniers portent sur les voix féminines dans la vie littéraire libyenne, le théâtre et le patrimoine de la Nouba (musique traditionnelle de la région), la poésie libyenne contemporaine. Il y a également des conférences-clefs se tenant autour des thèmes de la traduction, des médias, de la société maghrébine de la connaissance, des langues et des dialectes maghrébins. Se tient aussi de l’exposition éclectique d’œuvres plastiques d’artistes libyens incluant des événements forts du SIEL. Se tiennent aussi et surtout des Tables rondes, conférences, séminaires et thématiques, rencontres avec les hommes de lettres, éditeurs et écrivains pour mieux sonder les tendances littéraires de l’année écoulée. Hum… quel honneur intermaghrébin !

Mais pas que le Maghreb ! Le Maroc veut, à travers cette édition, s’intéresser aussi aux autres cultures. Il s’intéresse en particulier dans cette édition, à la littérature de l’Amérique latine. Il essaie de faire valoir les dernières créations de ce continent, tout en accordant un espace pour la traduction entre leurs langues.

Les Guinéens ont pu se réjouir de la présence d’un des grands écrivains africains actuels, le vieux Guinéen Tierno Monénembo. Ce dernier présente durant toute cette édition à Casablanca (au SIEL) qu’à Rabat et Tanger, son œuvre adulée « Terroriste noir ». Ils se sont aussi réjouis de la présentation au SIEL d’ « Oraison de mes rêves », œuvre d’un étudiant guinéen au Maroc Alsény SYLLA.

Mais une question importante demeure : l’état la culture elle-même et d’un de ses éléments de réussite, la lecture ? Cela est une précieuse question à laquelle le Maroc et ses frères africains, n’ont pas forcément trouvé la réponse. Mais aussi, un Maroc tourné vers l’Afrique est en lenteur du point de vue des éditeurs. Car ces derniers, s’ils sont présents n’ont toujours été qu’infimes. Espérons que cette édition puisse porter fruit à ce niveau !

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Moussou Koro DIOP, taxi sister au Sénégal

M. K. DIOP sur Senegalaisement via Google
M. K. DIOP sur Senegalaisement via Google

Ne nous leurrons pas ! Ce ne sont pas les hommes seuls qui peuvent nous aider dans nos déplacements pour nous rendre en ville ou au village, dans un autre quartier ou nous amener quelque part quand on est pressé. Cela peut étonner ceux qui n’ont été que dans des taxis où il n’y a que des hommes qui sont au volant. Cela est, même si chacun de nous a pu voir au moins une femme au volant de sa voiture personnelle ou professionnelle. T’inquiète ! Puisqu’il y a un modèle déjà réussi au Sénégal : Taxi sisters. Moussou Koro DIOP en est une.

Moussou Koro DIOP est taxi sister sénégalaise. Elle est de confession musulmane et dans une société patriarcale. Elle était mariée mais s’est divorcée (jusqu’à mes dernières nouvelles). Elle est bien cultivée et éduquée. Moussou Koro DIOP a pourtant réussi à ne pas être comme les personnages de « Une si longue lettre ». Puisque ces derniers, femmes, ont subi assez d’injustice dans leur société dominée par des hommes. Moussou Koro DIOP, au contraire, s’en sort bien tant dans sa famille que dans son boulot : taxi sister. Entre elles et les hommes de sa famille (père, frères), existe une relation de respect mutuel. Ils y vivent comme s’ils étaient tous du même homme ou femme. Il faut autrement dire qu’elle a pu transformer sa famille en instaurant le respect et la responsabilité mutuels.

Moussou Koro se sent bien dans son taxi jaune. Elle s’habille décemment et fait son boulot très bien. Elle sort le matin, comme tout chauffeur de taxi, et rentre le soir du travail. Moussou Koro entretient sa voiture pour que son boulot puisse se perpétuer. Elle dit faire de son mieux en vue de pouvoir encourager ses sœurs sénégalaises voire d’Afrique, de voir autrement le monde du travail. Elle s’attache ainsi à son boulot afin de ne pas entacher cela. Car entacher son boulot pourrait donner aux détracteurs, un argument de « métier non pour les femmes ». Il y a plusieurs fonctions qui peuvent être faites par les femmes aussi. Oui, ces femmes aussi le peuvent.

Moussou Koro DIOP gère bien son emploi et sais préserver sa dignité. Elle sait se contenir et ne s’occupe que de son boulot. Elle sait aussi que ne pas faire comme tout le monde comporte un risque : « les racontars ». Mais consciente de cela, elle s’occupe de son boulot au quotidien et l’aime énormément.

Pour ne pas continuer à vous laisser sur votre faim, vous pouvez consulter ces liens :

https://afrique.arte.tv/blog/?p=1320

www.youtube.com/watch?v=BivtUdv8pmU

https://www.sn.africav.com/view_video.php?viewkey=cedfb1d140579e2fbeb6

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La femme africaine est audacieuse

Photo de Rachelle  sur Popscreen via Google
Photo de Rachelle sur Popscreen via Google

Avril 2013 depuis la Guinée, je suis Fanta. Je te remercie d’abord frère KABA de cette belle initiative de créer une telle rubrique pour nous les femmes. Elle nous permettra de nous connaitre davantage et de ne pas sous-estimer notre potentiel. Je crois qu’une telle initiative menée par un homme, est déjà une réussite en elle-même. Je te souhaite bon vent et qu’elle continue à être une réussite. En tant que femme, nous apportons beaucoup à ce continent : l’Afrique. Mais beaucoup d’entre nous femmes, restent encore aux oubliettes pourtant ne méritent pas du tout cela.

La définition de la femme africaine n’est plus à chercher ailleurs. Car une très originale existe chez la sœur Nathalie Kangamy. Mondobloggeuse Camerounaise, elle est une de ces  femmes africaines actuelles qui semblent suivre les traces de l’écrivaine Sénégalaise Mariam BA. Elle définissait, butinant les fleurs de Danielle, Salma et autres, dans son billet du 8 mars 2013 ce qu’est la femme africaine. Pour elle : « Nous avons de la douceur, de la patience, de l’amour mais aussi de l’intelligence, de la résilience et de la persévérance comme atouts. Nous sommes pluridisciplinaires, multi-talentueuses, artistes dans l’âme et athlètes par moment. Ce n’est pas rien ! Nous sommes scientifiques, inventeurs, diplomates, auteures, journalistes, juristes, médecins, ingénieurs et entrepreneurs. »

De cette définition, on voit déjà que ne sont qu’infimes, une autre catégorie semblable à celles qui ont promis une semaine gratuite sexuelle au Nigéria ou encore à celles de Douala Au contraire, cette définition de Nathalie indique qu’une toute autre catégorie plus nombreuse se trouve partout sur le continent africain. Elles font généralement la force de l’économie africaine. Mais existe un sérieux problème…

Je suis Awa Aissatou Guèye. Je suis informatiste sénégalaise. Merci frérot KABA de l’initiative et de la parole. Je commence d’emblée à affirmer que les femmes africaines sont audacieuses. Même si nous vivons encore en ce 21e siècle dans des sociétés africaines restant encore fortement marquées par la pensée patriarcale et traditionaliste  Cette dernière qui, osons le dire et en dehors de toute idée féministe, favorise largement les Messieurs. Aussi, bien que les mentalités évoluent petit à petit, à des rythmes différents selon les pays, il reste que pour beaucoup, les femmes ne doivent pas exercer certaines professions. Là où bon nombre de nos sœurs préfèrent malheureusement miser sur leurs charmes, espérant se faire entretenir par le premier qui tombe sur leurs filets, d’autres se battent pour gagner leur vie à la sueur de leur front, exerçant parfois des métiers dominés jusque-là par les hommes, faisant fi des critiques et regards hostiles. C’est le cas de ces dames mécaniciennes chez ‘Femme Auto’ et des Taxi sisters (femmes conductrices de taxi) au Sénégal, ou encore de la congolaise Rachel Itoba Tsono, électricienne dans son pays. C’est également le cas de la femme soudeuse Isabelle Oliba ou encore de la femme capitaine de bateau Léonie Oko, première femme à avoir effectué la traversée Brazzaville – Kinshasa aux commandes d’un des bateaux de l’ancien ATC.  Et il y en  a d’autres.

Peu connues, elles ne font la une des médias qu’à de rares occasions alors qu’elles méritent plus d’attention, parce qu’elles ont dit non à la facilité et qu’elles se heurtent à de nombreux obstacles dans leurs sociétés.

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Six mois à bord de Mondoblog

M. KABA Madigbè Bintou (Kono7)
M. KABA M.B: « Crédit Photo : Madigbè Bintou KABA »

Je suis à bord du bateau Mondoblog depuis maintenant six mois. Ah… ½ année, cool hein. Je trouve important de revenir très rapidement sur ces six mois. Je ne vais faire ici de bilan mais un petit intéressant rappel. Aussi, j’aimerais recadrer et renforcer la voie que je m’étais tracé, avant d’emprunter le bateau de Mondoblog.

S’il y a de radios étrangères que nombreux Guinéens écoutent souvent en Guinée, ce sont : @RFI, @Africa N°1 @BBC. Ce qui fait que, même après mon arrivée ici au Maroc, je reste lié à ces radios. Comme on ne peut capter par radio, donc rendez-vous avec Monsieur l’internet ! Même si bien évidement il y a des différences entre les présentateurs et les modes de présentation des deux. Par conséquent, cette petite bonne habitude (se rendre sur le site web  de RFI) m’a permis de découvrir un lien Mondoblog. Je dis : IYEUU !!! J’eus à échanger là-dessus avec une amie, qui m’encouragea à postuler ma candidature. Parce que j’avais vraiment une certaine paresse d’avoir fréquemment des contenus en ligne. Elle le sait et pour cette raison, elle continuait à m’en rappeler. Je l’appris aussi d’une autre personne. J’eus le courage finalement de m’inscrire. Heureusement, voilà qu’après quelques semaines, je vois un message :

« 20/09/13 à 18:46

Bonjour,

La sélection pour le concours Mondoblog est maintenant terminée.

Après tant d’attente, nous sommes heureux de vous annoncer que vous faites partie des 150 nouveaux blogueurs ! Il est TRES IMPORTANT que vous lisiez ce mail attentivement, il contient des informations capitales. »

Hum… Hamdollah (Dieu merci), une aventure commence !  Un autre encouragement vint de la part de la même amie : « c’est du pro ». Attentivement, informations capitales, pro… « Hé ! Kaba, laisses ta paresse là hein », me suis-je dis. J’avoue que j’ai pris un petit temps avant de choisir le nom et le titre pour mon blog. Après tout, je pense avoir fait du bon choix aujourd’hui. Je fis vraiment un plan général pour ces six mois dans ma petite tête. Je me réjouis d’avoir pu écrire tant de billets sur mon blog. J’ai pu réussir à le faire parfois avec rapidité et parfois avec bonne écriture. Je me réjouis aussi d’avoir pu connaitre d’autres blogueurs du monde. Je portai pour cette demi-année un petit rêve dont je suis satisfait. J’ai pu améliorer ma vitesse de lecture et d’écrit. Je vais continuer à apprendre.

A ceux qui ont eu le temps de venir sur Mondoblog et précisément sur mon blog : JE VOUS REMERCIE. Je suis un jeune mais surtout un humain. Certains sont venus sans me connaitre mais cela ne leur a pas empêché de commenter ou partager. Cela ne les a pas empêché non plus d’accorder du respect à un être humain qui écrit : Moi KABA. Un autre groupe, qui me connait, était là avec moi pendant ces mois pour partager ou commenter. Eux, je les remercie vivement. J’ai apprécié les critiques constructives de certains commentateurs. J’ai pu enrichir le contenu du blog de cela. Je suis reconnaissant envers ceux qui ont pris le temps de me signaler les « erreurs » grammaticales, syntaxiques ou orthographiques sur mon blog. De là, je pense en particulier à l’équipe Mondoblog, là derrière nous pour nous corriger souvent. Mais aussi je pense à d’autres personnes qui l’ont fait d’autres manières. J’encourage tout un chacun à faire de ce blog le leur. Que chacun m’aide à signaler n’importe quelle erreur ou faute sur ce blog. Après tout, on n’est que perfectible et non parfait!

Ici, sur ce blog, je souhaiterai m’améliorer continuellement et  enrichir prochainement la ligne que je m’étais fixée pour ces six mois passés.  Je ne promets rien mais mes lecteurs fidèles, je l’espère, découvriront au fur et à mesure la petite amélioration. Je ne me donnerai jamais le temps ici d’exprimer la négativité. Critiquer ou dénoncer pour améliorer? Oui, je l’espère mais en essayant d’être objectif. Parler des forces d’autrui, j’essaierai de le faire autant que cela impacte positivement sur la vie de gens notamment africain. Je préfère construire que de déconstruire.

Je remercie enfin tous ceux qui, de près ou de loin, m’aident lorsque besoin est, me corrigent et  me font apprendre lorsque besoin est. Je sais qu’ils sont nombreux. A commencer par ma famille, des amis, profs  et camarades jusqu’à la personne de l’autre bout du monde. Gracias ! Shoukrane ! Thanks ! Diarama, Alouniké ou Merci !!!

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Quel modèle de croissance durable partagée ?

Des intervenants lors de la clôture de la  GGC: « Crédit Photo : Madigbè Bintou KABA »
Des intervenants lors de la clôture de la GGC: « Crédit Photo : Madigbè Bintou KABA »

« Quel modèle de croissance durable partagée ? », est le thème sous lequel s’est tenue, les 22 et 23 mars 2013 à Rabat, la première édition de la Global GrowthConference (GGC), organisée par l’Institut Amadeus. Ils étaient ainsi quarante hauts spécialistes de quatre continents (Afrique, Europe, Amérique et Asie) à intervenir sur les huit sessions et discussions géoéconomiques et géopolitiques de cette édition. Quatre-cent invités y étaient également attendus. Si j’ai raté la première journée, j’ai pu assister à la seconde journée en affrontant la pluie pour me rendre à l’hôtel Sofitel de Rabat situé près du quartier Mabella, lieu d’accueil de cet évènement.

  • Stabilité politique

Il faut d’abord trouver de la solution pour les jeunes, qui sont généralement en manque d’emploi. Aussi, les Politiques s’intéressent plus aux problèmes politiques qu’à ceux économiques. Les intervenants ont soutenu le renforcement économique (emplois…) pour chasser l’intégrisme et la pauvreté.

  • Compétitivité européenne

Les intervenants ont défendu la monnaie euro. On peut retenir qu’ils ont proposé la survie de l’euro plus ou moins dans sa forme actuelle.

  • Reconstruire le Mali

« Le Mali, selon le Président de l’Institut Amadeus M. Brahim Fassi-Fihri, est un véritable enjeu à seulement 400 km du Maroc ». Sa sécurisation nécessite de soutien. Pour le Porte-parole du gouvernement malien M. Manga Dembélé : « la transition malienne n’est pas seulement un changement de régime mais une guerre ». Soutenant l’action française au Mali et optimiste pour l’économie malienne, il affirme tenable les élections pour Juillet. Selon lui, ni le Capitaine Sanogo ni le gouvernement ne s’y présenteront.

  • Marchés émergents

Les marchés émergents sont en train de s’imposer. Selon Anas Guennoun : « En 2050: 19 des 30 plus grandes économies seront issues des pays émergents ». Liguer-Loubhouët soutient l’importance de disposer de structures d’investissement : « 800 milliards$ de réserves en Afrique demandent à être investis. Il manque juste des structures d’investissement…. Il faut aujourd’hui structurer la coopération intra-africaine, les échanges économiques intra-africains. ». Quant au conseiller spécial du Président béninois Yayi Boni, M. Lionel Zinsou: « En Afrique, il est plus rentable d’investir dans l’agriculture que dans l’industrie…L’économie africaine est principalement domestique et vit de sa demande interne. Ce n’est pas le pétrole, l’agriculture ou le coton qui vont stimuler l’essor de l’Afrique. Le continent est une économie complète, il faut développer tous les métiers tertiaires et les métiers de la plasturgie, de l’industrie agro-alimentaire pour booster son développement ».

Avec M. Liguer-Loubhouet: « Crédit Photo : Madigbè Bintou KABA »
Avec M. Liguer-Loubhouet: « Crédit Photo : Madigbè Bintou KABA »
  • Amérique Latine

L’accent a été mis sur les particularités du modèle latino-américain. Cette région, malgré qu’elle eût des problèmes politiques d’intégration au départ, put surpasser celles-là pour asseoir de véritables relations économiques.

  • Intégration régionale :

M. le Ministre marocain délégué aux affaires étrangères Youssef Amrani a fait part de la vision diplomatique du Maroc et justifier l’importance des visites officielles actuelles de sa majesté le Roi Mohamed VI en Afrique subsaharienne. Selon M. Habib Ben Yahia, Secrétaire Général de l’UMA, « L’intégration économique intra-maghrébin créerait 2% de taux supplémentaire soit 40.000 emplois additionnels par pays maghrébin. » Selon Mme Valentine, DGA de l’OMC et Rwandaise « l’intégration régionale est la plus grande nouveauté à apporter pour la croissance globale ».

  • Investir dans les infrastructures

Mme Aminata Niane, conseillère du Président Sénégalais Macky Sall, a évoqué l’importance du diagnostic. Cela est fait, à son avis, avec la prise de conscience matérialisée par le NEPAD. Mais, poursuit-elle, maintenant il s’agit de trouver des fonds pour financer des infrastructures en Afrique. Car les chiffres montrent que sur ces dix dernières années l’infrastructure a fortement contribué à la croissance de l’Afrique. M. Besson, ancien Ministre français, a évoqué le cas français. Mais, selon lui, même la France a actuellement besoin d’infrastructures, par exemple, dans des disciplines autres que le football.

  • Croissance verte

Les intervenants ont insisté sur l’importance de l’écologie. Ils ont proposé des pistes pour rendre accessible et durable, la croissance globale.

J’ai beaucoup aimé la conclusion générale faite par M. Zinsou, avant que M. Fassi-Fihri et son équipe ne ferment la porte à l’événement après deux mois de préparation et de réalisation.

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GÉNÉRATION CAUSANTE vue par des Mondoblogueurs

 

Photo de saravanan sur Pixabay.
Photo de saravanan sur Pixabay.

Ce billet a été édité par deux camarades Mondoblogueurs : le Montréalais Nicolas Dagenais et la Camerounaise Danielle Ibohn. Alors cher lecteur, accroches ta ceinture et vroum !!!

J’ai embarqué sur le bateau Mondoblog. J’ai partagé mes aventures. Une vie de rencontres, de découvertes. La Guinée, le Sénégal, le Mali, l’Ukraine, le Togo… J’ai voyagé sans décoller. Ça se raconte à Mondoblog, comme raisonne le bruit « utile » du tam-tam au village. J’écoute et je pose ma main sur celle des autres. Et ensemble nous écrivons la génération causante. 

                                                                                                                             – Josiane Kouagheu (Cameroun)

Nathy Kangami (Cameroun) : Il est 16 h, nous quittons Mbabane pour Jobourg. Web-addict reconnue, je pianote sur mon Nokia E63, je surfe, je lis les infos RFI et je tombe sur « le téléphone portable vu par les Mondoblogueurs». Je déguste en entrée « ya ya, si si, ciao ciao ciao… ». C’était le billet de la bloggeuse Christelle Bittner qui écrit depuis le Pérou, et je souris.

Kaba Madigbè (Guinée): Le Mondoblog ressemble à une vieille pratique en Afrique : « le conte vespéral autour du feu ». Avec Mondoblog, comme autour du feu, une génération cause.

Sinatou Saka (Bénin): Génération causante comme nous a surnommés Claudy Siar.

Mylène Colmar (Guadeloupe): Les mondoblogueurs méritent bien le qualificatif de génération causante, tant ils dissertent, jasent, blaguent, discutent, commentent, dénoncent, critiquent, tweetent, échangent, informent, écrivent…

Ameth Dia (Sénégal): Génération causante, génération consciente, génération marrante!

Sinatou Saka (Bénin) : J’étais loin d’imaginer que je rencontrerais des personnes aussi éloignées de moi géographiquement auxquelles j’allais plus me rapprocher que ceux qui sont dans mon environnement immédiat.

Mylène Colmar (Guadeloupe): Des quatre coins du monde.

Serge Katembera Rhukuzage (Brésil): En 2008, quand je quittais l’Afrique, la RDC donc, c’était avec le désespoir au cœur. Ce qui m’attristait le plus en quittant l’Afrique c’était le manque de perspective et de soutien pour les jeunes. Que c’était désespérant d’être jeune en Afrique. Mais quel avenir pour eux? Aucun! Eh bien ça c’était avant de m’engager dans l’aventure Mondoblog et de découvrir à quel point mon cher continent regorge de talents. Sur Mondoblog, je découvre tous les jours du génie africain à l’état brut.

Ameth Dia (Sénégal): Durant ces deux années, j’ai appris énormément sur ma personne puis j’ai découvert des univers particuliers et des façons de vivre que l’on ne voit pas forcément dans les médias.

Solo Niaré (France): J’hallucine très rapidement de voir en un même lieu autant de tons colorés, d’histoires qui se laissent raconter, fluides et captivantes, soutenues par d’insolites locutions. Le temps d’une revue journalière, je m’abreuve des cultures du monde, de la sexualité des crabes à marée basse dans les mangroves des îles de Loos à cette légende qui raconte comment le baobab malgache s’affiche comme un arbre renversé, pompant de ses racines l’eau des nuages. L’insatiable que je suis ne peut que se délecter de cette orgie. L’orgasme !

Sinatou Saka (Bénin): Au-delà de l’aventure enrichissante qu’elle représente et qui a permis à plusieurs d’entre nous de partager de façon professionnelle, l’information de proximité. C’est avant tout la découverte d’une famille, de personnes qui partagent vos centres d’intérêts et que vous apprenez à connaître, à admirer, et à aimer article après article, jour après jour !

Aphtal Cissé (Togo): C’est décidé! À ma mort, inscrivez cette épitaphe sur ma pierre tombale: «Ci-gît un homme qui sut s’entourer de gens plus intelligents que lui.»

Thierno Diallo (Guinée): J’ai réalisé mon rêve d’enfance: Écrire.

ENSEMBLE NOUS ÉCRIVONS LA GÉNÉRATION CAUSANTE.

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Semaine culturelle de l’ENIM à Rabat

M. KABA devant son stand guinéen à l'ENIM: « Crédit Photo : Madigbè Bintou KABA »
M. KABA devant son stand guinéen à l’ENIM: « Crédit Photo : Madigbè Bintou KABA »

Depuis Lundi 18/03/2013 à Rabat, les étudiants de l’Ecole Nationale d’Industrie Minérale (ENIM) célèbrent leur semaine culturelle. Il est devenu une coutume pour les associations estudiantines dans nombreuses écoles supérieures marocaines de célébrer une semaine culturelle, en plus d’autres activités au cours de l’année. C’est ainsi que le Président du comité culturel de l’association des élèves ingénieurs de l’ENIM M. Tarik, via un compatriote de l’ENIM, fit appel à mes modestes compétences culturelles pour représenter mon pays à cet évènement.

Aujourd’hui Vendredi 22/03, est le deuxième jour du printemps au Maroc, après avoir dit au revoir à l’hiver. Hum… C’est dans cette période d’entre deux saisons, que s’est inscrite cette semaine culturelle de l’ENIM. Ils ont choisi pour thématique, « Pensez autrement ». C’est dans cette optique que devait s’inscrire toutes les activités prévues dans le très beau programme des élèves ingénieurs de l’ENIM.

Participants à la semaine culturelle de l'ENIM: « Crédit Photo : Madigbè Bintou KABA »
Participants à la semaine culturelle de l’ENIM: « Crédit Photo : Madigbè Bintou KABA »

Ils ont invité en plus de la Guinée (à travers ma personne), le Japon, la Russie, l’Inde, la Thaïlande, des entreprises et personnalités marocaines… La Guinée, en toute humilité, était donc le seul pays africain à participer à l’exposition à travers son stand. Après tout, je me suis transformé dans la circonstance en Africain (pas étonnant non ?). Même si je reconnais avoir mis l’accent sur ce pour lequel j’ai participé : la Guinée. Aux quelques moments où il n’y avait personne devant mon stand, je sillonnais les autres stands afin de découvrir les autres pays. Même si j’en ai eu déjà plein d’autres occasions, ici au Maroc, à côtoyer beaucoup d’autres pays et leurs cultures.

Ils avaient des activités très riches et de grande originalité. Ils m’ont fait découvrir assez de choses intéressantes dignes d’élèves ingénieurs. Ils ont pu discuter, le jour de l’ouverture de la semaine culturelle, de la relation entre le Maroc et l’Afrique. Ils avaient aussi un sujet sur l’art d’innover. Ce sujet a été débattu, le Mercredi à 19 heures. Ils ont fait passer d’expérimentés porteurs de projets. Ces derniers sont passés, les uns après les autres sous l’ovation de la belle salle de conférences de leur école, faire visionner et expliquer leurs projets réalisés et leurs moyens pour y arriver. La veille, ils avaient discuté de la liberté d’expression au Maroc, en Afrique et en général autour d’une table ronde animés par de grandes personnalités. Il y en avait eu d’autres, dont je n’ai pu assister malheureusement. C’est le cas du poème hier jeudi. Ils doivent faire la cérémonie de clôture ce soir en fermant ainsi les portes de ce bel évènement

Cette semaine, j’ai été marqué par ces élèves ingénieurs et le respect qu’ils ont accordé à ma personne et à mon pays, que je représentais. Ils ont été très accueillants et respectueux. Ils ont embelli et enrichi ma semaine. Aussi, je les félicite pour leur sens élevé d’organisation et pour la réussite de leur semaine culturelle. Cela, je ne l’oublierai pas. Que ferais-tu à ma place ? Merci ENIM.

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Maroc : Visite de sa Majesté Mohamed VI en Afrique subsaharienne

Crédit image: Sa Majesté Mohamed VI, Gabon Review via Google
Crédit image: Sa Majesté Mohamed VI, Gabon Review via Google

Le Roi du Maroc, sa Majesté Mohamed VI, effectue une visite officielle à partir d’aujourd’hui 15 mars 2013 dans trois pays subsahariens : Sénégal, Côte d’Ivoire et Gabon.

Pour celui qui ne sait pas, le Maroc est une monarchie où le Roi est le chef d’Etat. Il est le commandeur des croyants (Amir Al Muminun en Arabe) et nomme le Chef du Gouvernement au sein du parti vainqueur des élections législatives. Il a d’autres pouvoirs même si certains ont été réduits par la Constitution de 2011 au profit du chef de gouvernement. L’actuel chef de gouvernement est Abdalilah Benkirane. Aussi, il ne faut pas oublier de dire quand on veut parler du Roi : « Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste ! » Revenons au voyage donc.

Selon le Communiqué marocain : «Le ministère de la Maison royale, du Protocole et de la Chancellerie annonce que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, effectuera des visites officielles en République du Sénégal, en République de Côte d’Ivoire et en République du Gabon, et ce, à partir du vendredi 15 mars 2013.»

Côte d’Ivoire

Le Maroc connut de beau temps avec le Père de la nation ivoirienne, Félix Houphouët-Boigny. Mais avec l’arrivée de Laurent Gbagbo au pouvoir (2000 au printemps 2011), les relations se détériorèrent. Car ce dernier était favorable au Polisario. Tandis que le Président ivoirien actuel Ouattara s’est montré favorable à la position du Maroc sur le dossier du Sahara (lors du 18ième  sommet de l’Union africaine tenu les 29 et 30 janvier 2012 en Ethiopie). C’est avec cette bonne entente que le Maroc entame cette visite. Et aussi le fait que le Maroc peut y trouver de belles opportunités pour les investisseurs marocains dans le transport aérien, le bâtiment, les banques et la télécommunication.

Sénégal

Le Maroc a de bonnes relations historiques avec le Sénégal. Certains marocains s’y trouvent depuis très longtemps et des Sénégalais sont aussi nombreux sur le sol chérifien (marocain). Le Sénégal a toujours été du côté du Maroc sur le dossier du Sahara. Même si aussi les confères d’Afrik mettent en doute une possibilité d’intervention du Roi en faveur de Karim Wade (fils de l’ancien Président Abdoulaye Wade et ex-ministre d’Etat). Car S.M le Roi serait de bonne amitié avec Karim Wade. Karim Wade est aujourd’hui devant le procureur qui doit lui signifier ou non son arrestation.

Gabon

Le Gabon, dernière étape, aurait commis un Couac diplomatique, Car le porte-parole de la présidence de la République du Gabon, Alain-Claude Bilie-Bi-Nzé, s’est trompé en qualifiant la visite de celle «de travail et d’amitié» alors qu’il est question d’une visite officielle. Aussi a-t-il évoqué la visite avant le Maroc qui se déplace  pourtant. Ce qui ne se fait pas en diplomatie. Ainsi, le Maroc devait faire la déclaration en premier. Tout cela aurait fait que la date finale de visite du Roi du Maroc ne serait plus les 20 et 21 mars. Toutefois, la visite se tiendra. Puisque j’ai pu apprendre, de Gabon review, qu’en diplomatie les voyages des chefs d’Etat tiennent en effet en trois catégories :

« Une entrée de gamme étant la visite d’amitié et de travail. Sur l’échelle des valeurs, celle-ci est suivie de la visite officielle tandis que le haut de gamme est la visite d’Etat. En diplomatie, c’est bien connu, on ne badine pas avec les mots et on ira jusqu’à pinailler pour une virgule. »

Même s’il ne sera pas dans mon pays, la Guinée, néanmoins c’est une visite entre pays du sud que j’encourage. Puissent les relations s’améliorer et aboutir à de bons résultats pour l’Afrique et le sud.

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