Quel modèle de croissance durable partagée ?

Article : Quel modèle de croissance durable partagée ?
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26/03/2013

Quel modèle de croissance durable partagée ?

Des intervenants lors de la clôture de la  GGC: « Crédit Photo : Madigbè Bintou KABA »
Des intervenants lors de la clôture de la GGC: « Crédit Photo : Madigbè Bintou KABA »

« Quel modèle de croissance durable partagée ? », est le thème sous lequel s’est tenue, les 22 et 23 mars 2013 à Rabat, la première édition de la Global GrowthConference (GGC), organisée par l’Institut Amadeus. Ils étaient ainsi quarante hauts spécialistes de quatre continents (Afrique, Europe, Amérique et Asie) à intervenir sur les huit sessions et discussions géoéconomiques et géopolitiques de cette édition. Quatre-cent invités y étaient également attendus. Si j’ai raté la première journée, j’ai pu assister à la seconde journée en affrontant la pluie pour me rendre à l’hôtel Sofitel de Rabat situé près du quartier Mabella, lieu d’accueil de cet évènement.

  • Stabilité politique

Il faut d’abord trouver de la solution pour les jeunes, qui sont généralement en manque d’emploi. Aussi, les Politiques s’intéressent plus aux problèmes politiques qu’à ceux économiques. Les intervenants ont soutenu le renforcement économique (emplois…) pour chasser l’intégrisme et la pauvreté.

  • Compétitivité européenne

Les intervenants ont défendu la monnaie euro. On peut retenir qu’ils ont proposé la survie de l’euro plus ou moins dans sa forme actuelle.

  • Reconstruire le Mali

« Le Mali, selon le Président de l’Institut Amadeus M. Brahim Fassi-Fihri, est un véritable enjeu à seulement 400 km du Maroc ». Sa sécurisation nécessite de soutien. Pour le Porte-parole du gouvernement malien M. Manga Dembélé : « la transition malienne n’est pas seulement un changement de régime mais une guerre ». Soutenant l’action française au Mali et optimiste pour l’économie malienne, il affirme tenable les élections pour Juillet. Selon lui, ni le Capitaine Sanogo ni le gouvernement ne s’y présenteront.

  • Marchés émergents

Les marchés émergents sont en train de s’imposer. Selon Anas Guennoun : « En 2050: 19 des 30 plus grandes économies seront issues des pays émergents ». Liguer-Loubhouët soutient l’importance de disposer de structures d’investissement : « 800 milliards$ de réserves en Afrique demandent à être investis. Il manque juste des structures d’investissement…. Il faut aujourd’hui structurer la coopération intra-africaine, les échanges économiques intra-africains. ». Quant au conseiller spécial du Président béninois Yayi Boni, M. Lionel Zinsou: « En Afrique, il est plus rentable d’investir dans l’agriculture que dans l’industrie…L’économie africaine est principalement domestique et vit de sa demande interne. Ce n’est pas le pétrole, l’agriculture ou le coton qui vont stimuler l’essor de l’Afrique. Le continent est une économie complète, il faut développer tous les métiers tertiaires et les métiers de la plasturgie, de l’industrie agro-alimentaire pour booster son développement ».

Avec M. Liguer-Loubhouet: « Crédit Photo : Madigbè Bintou KABA »
Avec M. Liguer-Loubhouet: « Crédit Photo : Madigbè Bintou KABA »
  • Amérique Latine

L’accent a été mis sur les particularités du modèle latino-américain. Cette région, malgré qu’elle eût des problèmes politiques d’intégration au départ, put surpasser celles-là pour asseoir de véritables relations économiques.

  • Intégration régionale :

M. le Ministre marocain délégué aux affaires étrangères Youssef Amrani a fait part de la vision diplomatique du Maroc et justifier l’importance des visites officielles actuelles de sa majesté le Roi Mohamed VI en Afrique subsaharienne. Selon M. Habib Ben Yahia, Secrétaire Général de l’UMA, « L’intégration économique intra-maghrébin créerait 2% de taux supplémentaire soit 40.000 emplois additionnels par pays maghrébin. » Selon Mme Valentine, DGA de l’OMC et Rwandaise « l’intégration régionale est la plus grande nouveauté à apporter pour la croissance globale ».

  • Investir dans les infrastructures

Mme Aminata Niane, conseillère du Président Sénégalais Macky Sall, a évoqué l’importance du diagnostic. Cela est fait, à son avis, avec la prise de conscience matérialisée par le NEPAD. Mais, poursuit-elle, maintenant il s’agit de trouver des fonds pour financer des infrastructures en Afrique. Car les chiffres montrent que sur ces dix dernières années l’infrastructure a fortement contribué à la croissance de l’Afrique. M. Besson, ancien Ministre français, a évoqué le cas français. Mais, selon lui, même la France a actuellement besoin d’infrastructures, par exemple, dans des disciplines autres que le football.

  • Croissance verte

Les intervenants ont insisté sur l’importance de l’écologie. Ils ont proposé des pistes pour rendre accessible et durable, la croissance globale.

J’ai beaucoup aimé la conclusion générale faite par M. Zinsou, avant que M. Fassi-Fihri et son équipe ne ferment la porte à l’événement après deux mois de préparation et de réalisation.

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