KABA Madigbè

Le premier musée virtuel du monde est gabonais

Crédit image: AGC63
Crédit image : AGC63 (Via Google images)

Dans mon billet précédent, j’ai évoqué divers éléments de dix pays dont le musée virtuel des arts et traditions du Gabon. Celle que des Mondoblogueurs appellent affectueusement « notre soeur » ou « Dr » Nathyk, m’avait évoqué son envie de découvrir ledit musée. A elle comme à vous chers lecteurs, je vous ouvre grandement la porte aujourd’hui de  ce musée, et de la culture gabonaise.

Virtuel?
Avant de poursuivre, accordons-nous sur le sens de ce terme « virtuel ». Virtuel ne veut pas dire irréel ou fictif. Mais, à peu près, ça signifie la traduction de la réalité dans le monde numérique.

Rêve de l’ex-président gabonais Omar Bongo
Avant de passer l’arme à gauche, l’ex-président Gabonais Omar Bongo avait un grand rêve par rapport à la meilleure communication autour de la culture gabonaise et bantoue en général. C’est dans ce cadre qu’il milita auprès de ses pairs pour créer le Ciciba (Centre international des civilisations bantoues), des parcs nationaux et le musée. Il pensa ainsi à une virtualisation du musée. Pour ce faire, il fit appel en 2006 aux compétences de M. Jean Louis Lesage et de sa société Novacom. Ce dernier a mis en place une équipe d’une douzaine de personnes pour travailler sur ce projet pendant neuf mois.

Qui est Jean Louis Lesage ?
Français, Il est diplômé de Paris X Nanterre (thèse d’économétrie 1976 : modèle euristique de prévision économique) et de Paris-Dauphine (1981 : thèse en stratégie commerciale et marketing international, « risques de gestion à l’exportation ») et d’autres. Il travaillait chez Renault. Cela est avant de changer de cap pour l’anthropologie. C’est ainsi qu’il créa sa société : Novacom qui devient plus tard société anonyme. Cette société travaille sur les projets de virtualisation de la nature.

Le projet présenté par Owali?
Owali, c’est la dame guide du musée virtuel. La voir bien vêtue en habillement traditionnel gabonais, cela montre déjà la beauté de la femme gabonaise. Accompagnée de musiques traditionnelles gabonaises, sa belle élocution de la langue de Molière vous permettra de suivre parfaitement et de découvrir la culture gabonaise. Vous découvrirez les salles de rites, de vie quotidienne, de culte des ancêtres et autres.
Vous découvrirez aussi des masques, des statuts, des reliquaires et des objets visuels. Vous vous rendrez compte que la femme gabonaise a toujours eu une grande place dans la société gabonaise. Vous n’oublierez pas, en voyant des traces datant de plus de 400 000 ans, que le Gabon est un des plus vieux pays du monde habités par des hommes et femmes. Pour ne pas vous laisser sur votre faim, je vous laisse avec Owali.

Juste cliquez ici, ou copiez et mettez dans le navigateur: https://m.youtube.com/watch?v=GsEHB3ZHWBU&desktop_uri=/watch?v%3DGsEHB3ZHWBU
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Dix pays d’Afrique en 100 pas

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Crédit image: Aprica Info (via Google images)

Absent en fin d’été sur ce blog, me voilà de nouveau. Aujourd’hui, je me permets un petit cent pas, pour vous parler de dix pays d’Afrique à travers les yeux de quelques étudiants rencontrés à Rabat pendant les vacances d’été en partie à la cité des vacances, Moulay Ismaïl. Serrez les ceintures et allons-y!

1- Soudan

C’est le pays de ce proverbe :  » Il est indigne du faucon lorsqu’il tombe dans un piège de se débattre.  » C’est aussi celui de Saleh, l’étudiant soudanais qui m’a introduit dans la communauté soudanaise. Etudiant en droit à Settat, il est à sa dernière année d’études. Il m’a donné de petites leçons aux échecs. Il sait bien coiffer. Mais, son service de coiffure est « réservé à sa communauté et à ses amis »dit-il.  Les Soudanais d’ici forment l’une des plus solidaires communautés étrangères ici au Maroc. Arabophones, à l’instar des autres non francophones, ils font à leur arrivée une année d’études de langue française. En fin août, ils ont organisé une soirée où le chanteur-animateur était Saleh. Mais aussi pendant quelques soirées, il m’invitait à partager un petit temps d’écoute assis sur la natte de leur musique. C’est là que j’ai découvert un autre Soudanais sachant bien jouer du piano et l’ayant appris ici. J’y ai découvert leur danse et leur musique dont « les sujets varient entre patrie, islam et amour », selon Saleh. Un petit frottement ralenti du pouce avec le majeur est leur mode d’invitation à la danse.

2- Gabon

C’est le pays de ce proverbe :  » Qui veut tuer son chien l’accuse d’avoir des poux « . C’est aussi le pays des Bongo, d’Aubameyang et de Jean, un étudiant. Ayant un peu du Gabonais en moi, on a échangé sur le Gabon. Comme moi, il aime aussi la voix et les musiques de feu Oliver NGoma et surtout son « Adia« . Il m’a également parlé du Musée virtuel, le premier à être réalisé au monde. Cela a été fait, il y a de cela quelques années. Dans ce monde virtuel, on peut découvrir beaucoup de choses du musée gabonais. J’ai été fasciné par la beauté de cette réalisation.

3- Guinée

C’est le pays de ce proverbe :  » Celui qui n’a pas gaffé ne craint rien.  » Si c’est bien le mien, c’est aussi celui du quatuor de mes voisins pendant ces vacances d’été leurs noms sont: Diallo, Millimono, Yombouno et Sylla. Divers sujets faisaient objets de discussions. Ça parlait et jouait un peu de musiques guinéennes, surtout. J’ai découvert avec Sylla le featuring de l’artiste guinéen Mori Kanté avec Beyoncé. J’ai pu respirer l’air de mon village et de mon pays avec mon frère Diallo. Yombouno est un de ces Guinéens maniant au moins trois langues guinéennes, aisément. Quant à Millimono, étudiant aussi, c’était lui notre Dj mais, pas un gêneur. Ça parlait de ces fameuses élections législatives, maintes fois reportées et encore celles du 24 septembre pour le 28 septembre 2013. C’est dommage qu’on fasse de cette date importante dans l’histoire guinéenne, autres choses que de commémorer le référendum : manifestations ou tueries, élections ou… Ça parlait aussi des études, vie au Maroc et autres.

4- Tchad

C’est le pays de ce proverbe :  » L’abeille voit sa ruche avant de produire le miel.  » Le pays de Déby, mais aussi d’un quatuor d’étudiants finalistes : Aliou, Hamid et les deux autres. Je pus me rendre compte de nouveau que malgré nos différences, il y a des similitudes, importantes à évoquer. C’est le cas par exemple du Too, plat décidément partagé entre divers pays subsahariens. C’est également le cas pour le thé, véritable chose pour regrouper. En matière de musique, si Mounira Moutchala chante bien , il y a d’autres chanteurs moins connus cependant forts.

5- Sénégal

C’est le pays de ce proverbe :  » Un oeuf ne lutte pas avec du caillou .  » C’est bien le pays des lions de la littérature africaine avec à leur tête, Léopold Sédar Senghor. Celui qui m’a parlé du Sénégal est aussi un Senghor de nom, Fallou Senghor, étudiant en master de physique-chimie. Il m’a fait découvrir d’autres aspects sur le résistant à la pénétration coloniale Cheick Ahmed Bamba. Surtout, le côté incorruptible et très honnête de cet homme qui a préféré se rendre plutôt que de trahir sa parole. Il m’a montré quelques-uns des nombreux écrits faits par ce respectable homme. Il m’a parlé de la prière funèbre qu’il a faite sur le résistant guinéen l’Almamy Samori Touré.

6- Guinée-Bissau

C’est le pays de ce proverbe :  »  Quand une femme dit que c’est pour son enfant le gâteau, c’est qu’elle a sa part dedans.  » C’est aussi celui de Deborah, étudiante bissao-guinéenne. Je retiens au moins d’elle que son chanteur préféré de la Guinée (son pays voisin) est Sekouba Bambino Diabaté. Mais pour le pays lusophone d’Ousmane et de Deborah, le Kuduro est surtout apprécié. Avec les Bissao-Guinéens, j’ai joué un match de football. Là, j’ai réussi à marquer un but et j’ai donné une passe décisive. (1)

7- Madagascar

C’est le pays de ce proverbe :  »  Saluez tous les passants, vous ne savez pas un jour qui sera votre belle-mère.  » C’est aussi le pays des noms longs (juste pour taquiner). Les nuits, Elosh et ses compatriotes malgaches, s’arrangeaient quelque part dans la cour. Guitare à la main et les yeux parfois fermés, Elosh animait sa communauté de beaux rythmes. Un petit « Manawana »- salut- faisais-je de passage à leur endroit. C’est également une communauté assez solidaire. J’y avais découvert durant les années passées, divers jeux et je prenais quelquefois plaisir à m’y introduire.

8- Malawi

C’est le pays de ce proverbe : « Celui qui désire la pluie doit aussi accepter la boue.  » C’est aussi le pays de Kamkwamba et de Madame Joyce Banda. Mais aussi c’est le pays de Loic. Il était là depuis 2011 pour son Master à la faculté d’Agdal. Il travaillait déjà avant de venir étudier au Maroc. Il est rentré à Lilongwe (Lilongwé de par sa prononciation, capitale du Malawi), à la fin de ces vacances. De son côté, le problème d’emploi ne se pose pas puisqu’il va se retourner là où il travaillait. Anglophone, il a sa « formation et la langue de Molière en poche, un plus pourquoi pas pour lui? », m’a t-il dit.

9- Mali

C’est le pays de ce proverbe :  » Nul ne hait un autre, il le comprend mal « . Même s’il y a un peu de Morba, mais ici c’est Moussa Traoré, étudiant et non son homonyme (ancien Président du Mali). C’est avec Moussa Traoré étudiant que j’ai échangé. Peu lecteur de romans, mais beaucoup admirateur des sciences. On a mené des discussions autour des élections maliennes. Il m’avait parlé des deux candidats maliens du dernier deuxième tour. Mais aussi avait-il prédit la victoire de M. Ibrahim Boubacar Keita en évoquant diverses raisons fondées. C’est le lieu d’évoquer M. Bakayoko Ibrahim, un jeune d’avenir pour le Mali, celui qui me fait apprendre toujours quelques choses.

10- Gambie

C’est le pays de ce proverbe:  » Le monde a beau changer, le chat ne pondra jamais ». La carte de ce pays anglophone ressemble à l’intérieur de celle du Sénégal, comme la langue du lion. C’est le pays de Yaya Jammeh (peu gentil de ma part ?), Fatou Bensouda, de Kunta Kinté, celui aussi de Yacoub, étudiant en droit. J’ai découvert avec des camarades, quelques choses qu’ils partagent avec la Guinée, les Mandingues et Peulhs, ethnies vivant aussi en Guinée. Certes, il y a des différences, mais une petite concentration permet d’en saisir. J’ai pu voir aussi des films et titres, dont je saisissais des mots. Mais aussi les réalités dégagées par ces films me montraient une grande proximité avec la Guinée.

Dédicace à tous ceux qui le souhaiteraient @+

(1) Pour ceux intéressés à mes statistiques de football des vacances d’été : J’ai joué trois matchs, j’ai marqué quatre buts et j’ai passé cinq passes décisives. Loué soit le Seigneur.


A la plage, quand des étudiants étrangers s’y rendent

Plage de Skhirat « Crédit Photo : Madigbè Kaba»
Plage de Skhirat « Crédit Photo : Madigbè Kaba»

Étudier n’est pas que rester derrière document, ordinateur ou Internet, il y a aussi le divertissement. Jeudi passé, en compagnie d’une soixantaine d’étudiants étrangers, je pris la direction de la ville de Skhirat pour aller à sa plage éponyme: Skhirat.

Jeudi passé à 10 heures, pendant que le soleil luisait et que la chaleur remportait son match sur le corps des Rabati (habitants de Rabat), les inscrits pour la plage se présentaient l’un après l’autre devant les deux bus de l’AMCI (Agence Marocaine de Coopération Internationale) chargés d’assurer le transport. Lorsqu’il fait chaud, l’esprit aussi profite parfois pour s’échauffer. Mais quoi de mieux quand on a au même esprit, qu’on n’a qu’une demie heure pour arriver à la plage, berceau de la fraîcheur?
Les bus démarrent. Pendant le voyage, les yeux essaient de choisir à gauche ou à droite, lequel des éléments du paysage importe le plus pour la mémoire. De petites causeries, entre voisins de circonstance, s’ajoutent à ce jeu oculaire spécial. Après une demie heure, nous voilà à la plage de Skhirat.

Arrivée à la plage
Dès à l’entrée, il y a des bailleurs de parasol pour qui l’été s’offre comme une période de rentabilité. Il y a aussi des personnes qui comme nous sont venues pour se distraire et se rafraîchir à la plage. Il s’agissait alors de gagner sa protection de l’intense chaleur que produisait le soleil. Après chacun se met dans son maillot de bain. Silence!

Quand deux signes contradictoires se complètent
Entre garçons et filles, c’est le bon moment de se compléter. C’est seulement la présence de deux signes contradictoires qui produit des résultats, n’est ce pas Messieurs ou Mesdames les physiciens? Dans de pareils circonstances aussi, l’esprit est vraiment créatif. Le Sanankouya retrouve vie. On se tutoie par les lettres que par l’instant de vie. Einstein se tait et regarde Michel Jackson chanter.  Barack Obama suit avec concentration Maya Angelou déclamer son poème. Quant à Samuel Eto’o, il arrête la balle et regarde avec sourire Kirikou.

Mais qui étaient ces personnes présentes?
Mes compagnons étaient de l’Afrique et d’Amérique: Guinée, Côte d’Ivoire, Guinée Bissao, Swaziland, Soudan, Grenade, Ghana, Centrafrique, Sénégal, Zambie… Mais au milieu de ce monde présent, il y avait deux capitaines de sortie choisis par le Président de la CESAM (Confédération des étudiants, élèves et stagiaires africains au Maroc) le Tchadien Samba: le Sénégalais Sadibou et le Soudanais Souleymane. En papas de circonstances, ils ont dû s’assurer qu’aucun ne s’ennuie et qu’aucun ne soit oublié à la plage. Mais, il y a le camarade burundais Manacey à qui je dois beaucoup ce jour-là.

Plaisir 1-0 ennui
On joue tant au football qu’au Volleyball. Les garçons et les filles se versent de l’eau les uns sur les autres. La galanterie occupe toute la surface de la plage. L’homme retrouve tout son être devant l’immensité: l’océan. L’arrivée fréquente des vagues met les touristes au même âge et et au même sentiment. Au même moment, d’autres personnes trouvent du profond plaisir sur les planches, pirogues et autres.
Cela fait que jusqu’au retour, hormis quelques couacs, nos nationalités ont laissé place au profit d’un seul ensemble: l’amitié entre nous, citoyens étudiants.

Dédicace à Lanciné, aux Mondoblogueurs, à mes co-voyageurs et à tous les étudiants étrangers au Maroc

Salam Aleikoum (Paix soit avec vous) chers lecteurs!

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L’électricité en Afrique, un problème majeur de développement : analyse et explications selon des Mondoblogueurs

« Nous avons tous ou presque, les mêmes problèmes, les mêmes douleurs, les mêmes aspirations. L’électricité demeure un défit indéniable dans nos différents pays, surtout en Afrique mais insurmontable ? Personne ne peut nier les causes et les conséquences de ce problème».Telle est la substance du mail que le blogueur centrafricain Baba Mahamat nous a envoyé  en sollicitant la contribution des Mondoblogueurs pour ce billet collectif qui donne le point de vue ainsi qu’une analyse de la situation de l’électricité dans quelques pays d’Afrique.
Photo(Credit:jlgagnaire.com)
Photo (Credit: jlgagnaire.com)
Le Roi Soleil
Je pense qu’on ne saura jamais assez remercier Dieu pour toutes ses merveilles. C’est justement parce qu’il a fait des choses inexplicables qu’on dit qu’il est au dessus de tout. Oui je reconnais, il est très fort, car j’imagine un seul instant si cet astre nommé soleil appartenait aux hommes, ce que nous serions devenus.
Morts depuis longtemps sans doute. Il en est de même pour l’air, vous imaginez une société Aes-air ou Cam Air ou je ne sais comment la nommer, mais une société qui serait chargée de nous fournir de l’air quotidiennement pour notre survie ? Nous serions tous morts par manque d’air (une sorte de délestage de l’air). Par « nous » je parle des pauvres car je pense que les riches se feraient un plaisir énorme d’acheter des réserves d’air et tant pis pour les autres.
Y a qu’à voir comment ils sont insensibles aux cris de la population face aux nombreuses coupures intempestives d’électricité. Insensibles face à la fourniture insuffisante en énergie électrique dont une majeure partie de la population est victime. Nous pensions être enfin sauvés quand le groupe AES-sonel est venu au Cameroun. C’était la promesse pour nous : des factures moins chères, d’un réseau constant d’électricité, une équipe à notre écoute, bref une société rien que pour nous. C’était un leurre. Aes/sonel nous a fait découvrir un nouveau mot : « Délestage » finalement devenu « détestage »tellement la rage montait peu à peu.
Aes coupait le courant quand elle voulait sans nous prévenir. Aes nous faisait payer un entretien de compteur pendant des années sans trop savoir pourquoi. Aes augmentait le prix du kilowatt quand cela l’enchantait, Aes c’était finalement plus investit dans le business des mines que dans sa mission première : nous fournir de l’électricité. Elle est partie par la petite porte et rien n’a changé.
« Energizing Cameroon » un slogan fort qui vous pousse à apprendre la langue de Shakespeare, mais vous perdez vite votre enthousiasme et préférez de loin la formule populaire « Obsurizing Cameroon » quand vous revenez à la réalité. Avec ça,  nous parlons chaque jour de développement au Cameroun, je pense que ce n’est pas pour demain en tout cas (2035, peut-être) et de nombreux camerounais seront sans doute morts avant que le reste n’atteigne le bout du tunnel, un tunnel obscur (prenez vos bougies s’il vous plait).
Comment penser au développement quand suite à des coupures d’électricité, des congélateurs ne fonctionnent pas et que trois jours voire une semaine après, quand c’est rétabli, les commerçants nourrissent les populations avec du poisson ou de la viande faisandée ? Comment penser au développement quand, lorsque l’Etat veut encourager les PME et qu’un jeune ouvre une scierie, elle ne fonctionne pas pendant des semaines, alors qu’il a des employés à payer ? Comment vouloir s’arrimer au reste du monde et l’usage des nouvelles technologies par la jeunesse quand par manque d’électricité, une salle d’informatique dans un établissement X ne peut fonctionner pour que les élèves en profitent ? Comment, comment,
J’ai vu des choses, des parents désespérés qui devaient forcer leurs enfants à apprendre sous l’éclairage d’une bougie ou d’une lampe tempête. Parlant de la lampe tempête, je me rappelle que durant mon enfance, on en achetait pour mes grands parents aux villages. Mais de nos jours, elle est devenue bien plus utile en ville qu’ailleurs « ancienne sonel » c’est son nom chez nous. J’ai vu des enfants morts, calcinés parce qu’ils apprenaient avec des bougies et se sont endormis éternellement. Si les enfants sont l’avenir d’un pays, alors notre avenir se fera t-il avec des Machabées ?
Photo (Crédit:Samla Amadore)
Photo (Crédit:Samla Amadore)
Si la situation a ainsi dégénéré, c’est aussi la faute de l’état pas assez présent pour frapper le poing sur la table. Les membres de l’état toujours occupés à inaugurer les Barrage de X, le Barrage de Y « qui fonctionnera en 2035 ». Nous sommes en 2013, il nous reste 22ans à supporter cette situation, en tout cas l’espoir fait vivre. Les populations ont beau revendiquer mais si cela entre dans les oreilles de sourds que faire ? Comment être content de payer une facture d’électricité très chère quand on est dans le noir constamment ?
La dite société a sans doute changer d’équipe dirigeante, mais les problèmes subsistent, déjà à Bamenda j’assiste à plus de trois coupures par jour. Bizarre car je me dis que les problèmes dont je parle ne sont la réalité que d’une tranche de la société. Une tranche de la société parce que déjà un nouveau produit d’AES a été lancé il y a quelques jours : Easylight. Parait qu’avec Easylight, il est possible de voir l’évolution de sa facture en s’inscrivant et en inscrivant le numéro de votre abonnement. Le règlement des factures par le téléphone mobile est aussi possible.
Initiative louable mais qui, je le regrette ne colle pas à la réalité une fois de plus. Pour s’inscrire, voir sa facture ou encore imprimer sa facture par le net, il faut de l’électricité (ce dont nous manquons actuellement en milieu urbain, je ne parle même pas des zones rurales).
Heureusement ou malheureusement des camerounais ingénieux se sont tournés vers le Roi Soleil. Heureusement parce que désormais nous avons des lampes, des panneaux, des torches, des téléphones et même des ordinateurs solaires. Malheureusement car en saison pluvieuse il sera difficile de les utiliser vu comment le climat est instable. Ces outils quotidiens solaires nécessitent sans doute, encore des recherches approfondies pour une plus longue autonomie et une durée de vie plus grande. Quand ce sera fait, faudra revoir le prix car pour que chaque famille jouisse des technologies solaires, faut bien que  le prix de ces outils colle à la réalité de son pourvoir d’achat.
Une équation qui, j’en suis sure sera résolue, je préfère m’arrêter là, il fait nuit et vu que je suis dans l’obscurité je n’ai pas envie d’écrire sous l’éclairage d’une bougie.
Au Cameroun, tout le monde est aveugle à la tombée de la nuit
Le cargo roule à vive allure. Dans le car, une vive dispute a éclaté entre une femme bien en chair dont le large postérieur occupe une bonne partie du siège et une autre femme, plus mince. Les autres passagers s’y mêlent. La dispute devient générale. Je ne parviens plus à suivre les informations à la radio. «Mais taisez vous. Laissez-moi suivre mes infos. Depuis hier, il n’y a pas d’électricité à la maison », lance-je. Trop tard ! Mon Dieu j’ai crié ! «Que vont-ils me dire ?», me demande-je toute peureuse. Dans ma tête, je passe déjà en boucle tous les noms d’oiseaux dont on va me traiter. Dans un cargo à Douala, on est lavé d’injures. Ce n’est pas moi qui le dis. Les conducteurs de ces engins sont d’ailleurs appelés «hors la loi ». Même les policiers en ont peur. Surprise !
-Ah ma petite toi aussi ? Regarde mes bras ? Les moustiques m’ont tout mangé cette nuit. Trois jours que je n’ai pas d’électricité. Si je tiens ces hommes, je les tue. Maudite Aes Sonel (société en charge de l’électricité au Cameroun), peste le chauffeur.
J’ouvre mes yeux tout ronds. Pour une fois dans le cargo, le conducteur n’injurie pas. Il ne discute pas non plus, il accepte. Autour de moi, la vive dispute a cessé. Mes deux voisins de derrière qui parlaient avec passion du Fc Barcelone et de Messi se sont tus. Les deux femmes aussi. «Tu parles ma fille. J’ai déjà perdu des centaines de mille de F Cfa à cause d’eux ! Je suis à Douala comme si j’étais au village d’avant, sans lumière », me dis ma voisine avec colère. Et à chacun de me raconter sa petite histoire sans lumière. Et à eux de me conter leur vie d’aveugle. Et ces enfants, ces hommes et femmes qui ont péri dans un incendie. Ces commerces incendiés. Des 23 passagers, chacun avait quelque chose à dire. Dieu, en mal, en pire d’Aes Sonel. «Il n’y a pas d’électricité au Cameroun», m’a dit un vieux papa, sourire édenté à sa descente. Et il m’a regardé plein d’espoir :
-Ma fille tu crois que je peux aller là bas et leur dire (Aes) de ne plus couper ma lumière parce que je paie ma facture tous les mois ? Tu sais je n’ai jamais passé un mois sans le faire. Je préfère régler ma facture et rester affamé. Je peux ?
J’ai eu honte de répondre à mon papa. D’ailleurs, qu’aurai-je pu lui dire ? Tout le monde vit sans lumière au Cameroun. On a des barrages, le soleil et tout. On s’en vante ? Mais, on devient tous aveugles à la tombée de la nuit !
Il y a bien des années que les centrafricains ont ancré dans leur dictionnaire le mot coupure ou délestage. L’électricité en RCA, un pays ne possédant presque pas d’industries à l’exception de l’entreprise d’un libanais qui fabrique de l’eau minérale Oubangui est une denrée rare au sens propre du terme. Les problèmes de cette fameuse entreprise, l’unique et parapublique, dénommée Enerca (Energie Centrafricaine) sont légion. Les citer, on pourrait passer toute une nuit en prenant des somnifères. Mais, même si les difficultés techniques et d’organisations ne sont pas à cacher, la mauvaise gestion de cette structure a fait d’elle ce qu’elle est de nos jours : juste une silhouette et du squelette.  En plus d’un problème d’amortissement des appareils qui souvent datent de l’époque coloniale, le vol d’électricité par la plupart des consommateurs n’arrange non plus la situation. En fin de compte, tous les problèmes ont trouvé une place.
Les conséquences de ces problèmes sont indiscutables. Le délestage que le centrafricain est obligé de gèrer à la longueur de la journée n’a pas de nom. Encore au début des années 2000, on pourrait faire semblant de se vanter en regardant les séries télévisées qui passait à l’unique chaine disponible gratuitement en Centrafrique, la TVCA (Télévision Centrafricaine) en début de la soirée, un luxe qu’il faut avoir les reins solides avant de prendre maintenant avec un groupe électrogène. Mais vers les années 2003, la situation s’est considérablement détériorée.
Je me plaignais tout comme tous les autres habitants de cette heure de délestage programmé dans chaque quartier, mon quartier subissait de 18 heures à 19 heures, mais en 2003, l’électricité ne manifestait que pour quelques heures, difficilement 8 heures de temps. Avec le temps, les habitants de mon quartier et moi sommes habitués à voir la lumière apparaitre de 5 heures à 7 heures (et il faut surtout avec beaucoup de chance) et de 16 heures 30 min à 18 heures. Chaque habitant s’est imposé cette contrainte au fil de temps qui a considérablement influencé sur le niveau des élèves et étudiants, le syndrome de la baisse de niveau. Des usagers en passant par les entreprises qui se comptent sur les bouts de doigt, les bars qui ne mettent plus assez de musique à certaines heures, nul ne peut ignorer la conséquence du manque de l’énergie chez le centrafricain.
Les problèmes de la société d’énergie centrafricaine sont surmontables. Le début doit être une volonté politique des dirigeants à opter pour une gestion transparente de ladite entreprise. Il faut que l’Etat investisse dans l’achat de nouvelles turbines sans oublier la mise en marche des autres sources d’énergies dont Boali 2 et 3 en plus de Boali 1 déjà opérationnelle, et autres matériels et pièces qui ont subi des amortissements au fil du temps. Que des jeunes techniciens compétents soient formés, envoyés dans de grandes écoles d’électricité et de mécanique, que l’Etat pense à une politique de vulgarisation de l’énergie solaire qui est largement adopté dans certains pays. L’Enerca tout comme la plupart d’entreprises de gestion d’énergie en Afrique devrait être privatisée. La privatisation n’est pas une si mauvaise idée même si les entreprises telle que AES- Sonel au Cameroun peine à gagner la confiance des consommateurs qui se plaignent de la pénurie de cette denrée rare. Ainsi, privatiser l’Enerca pourrait être un dernier recours pour sauver Enerca dans sa chute inéluctable.
J’étais dans ma chambre en train de rédiger un travail de recherche, à Rabat. Soudain, le courant est parti la nuit pendant près d’une heure. Le lendemain, pendant la journée, il est parti également pour une heure. Ce sont des cas rares à Rabat où je me trouve sans électricité. En ces deux instants, je me rappelai de mon pays, la Guinée. Dans mon pays, l’électricité est avec l’eau, des denrées rares malgré l’existence de matières (château d’eau de l’Afrique de l’ouest, conditions climatiques diversifiées et favorables). L’Etat a dépensé 260 millions $ pour assurer l’électricité dans le pays. Mais cela n’a été que de la poudre dans les yeux. Que peu d’heures de courant irrégulières au cours de la semaine.
Il est aisé de faire de triste constatation. Les analystes s’accordent à dire que le déficit de la Guinée en matière d’électricité s’évalue aujourd’hui à 400 Mégawatts. On peut constater la vétusté des installations, malheureusement peu ou pas entretenues. On peut voir le détournement des fonds. Comme l’échec dans la construction du barrage de Garafiri qui reste un cauchemar dans l’esprit du Guinéen. Pour cela, des Guinéens de toutes classes avaient contribué pour sa réalisation. Mais à cause de la corruption qui était presqu’au stade paroxystique, ce projet a échoué. La dépendance des centrales thermiques fait que l’Etat continue à dépenser beaucoup avec des résultats faibles. Aussi, faut-il ajouter les faiblesses des gestionnaires de l’Electricité De Guinée (EDG) et la faible considération par elle de l’ampleur du problème. Le recours aux micro-barrages est pourtant possible mais ceci est peu pensé comme alternative.
Tout cela fait subir à l’Etat des pertes colossales et de la révolte au niveau des peuples. Les micro-entrepreneurs dont leurs sources en dépendaient entièrement  en souffrent. Le vendeur d’eau glacé ne peut plus car l’électricité a disparu. Ce qui chauffe les classes sociales basses, se trouvant anéanties. C’est pour cela, que les émeutes de Ratoma, Dixinn… étaient pas inévitables.  Cependant, on ne saurait oublier  des efforts d’amélioration de la situation d’électricité tels que le nouveau contrat signé entre l’entreprise Aggreko et le gouvernement guinéen récemment. Pour 10 millions $, cela devrait fournir 50 méga watts à la seule Capitale Conakry pendant six mois. Et aussi, la construction du barrage hydro-électrique de Kaleta. Long de 1060 mètres et devant contenir jusqu’à 23 millions de m3 d’eau, sa production devra desservir également la Gambie, le Sénégal et la Guinée-Bissau. Il y a aussi des tentatives d’électrification par le solaire tel qu’à Kankan, Labé et quelques autres villes de l’intérieur. La Guinée peut s’inspirer du Maroc par la diversification des sources énergétiques: barrages, éolien… Le Maroc s’est fixé  d’ici à 2020 pour vision d’atteindre 42% de production d’énergies renouvelables. Et il travaille dans ce sens. Espérons tout de même!
Au cours des dix dernières années, les questions de délestages n’ont jamais quitté le devant l’actualité guinéenne. Entre promesses qui ne seront point tenues, communiqués accusant la sécheresse d’avoir tari les fleuves ou les intempéries ayant causé la chute des câbles électriques et violentes protestations, notamment dans les rues de Conakry la capitale, EDG (Electricité de Guinée) ne cesse de nous faire vivre des images qui n’honorent pas du tout les appellations ‘ châteaux d’eau de l’Afrique occidentale’ ou encore ‘ scandale géologique’ que les scientifiques ont donné à la Guinée.
Si on se réfère à des centaines de millions $ que le gouvernement a investi dans ce secteur entre 2011 et ces dernières semaines pour endiguer la pénurie d’électricité, tout porte à croire que les fonds ont été mal gérés voire détournés de leur destination finale. Plus on enregistre des investissements, plus le courant électrique se fait rare dans les foyers. Pourtant la Guinée Conakry est le pays le plus arrosé d’Afrique de l’ouest  et c’est  sans compter les potentialités minières telles que la bauxite, l’uranium, l’or…dont elle dispose.
Ce triste constat n’est pas sans conséquences sur le plan économique et sécuritaire. En effet, toutes les usines, tous les bureaux des administrations publiques et privées sont alimentés par des groupes électrogènes au moment où 1 Litre de pétrole est vendu à 9 500  GNF à la pompe.
D’ailleurs, certaines PME dont le fonctionnement dépend directement à l’électricité ont fini par mettre la clé à la porte, plongeant ainsi de nombreux travailleurs dans le chômage. En marge des manifestations contre les délestages, plusieurs actes de vandalisme à l’encontre de l’EDG ainsi que les pillages des commerces ont été dénombrés.
Aujourd’hui, tenir les  points de charge de téléphones portables est devenu une activité lucrative qui permet à quelques diplômés chômeurs de joindre les deux bouts.
Comme il fallait s’attendre, le manque de lumière pendant la nuit facilite aux malfrats dans  l’accomplissement de leur sale besogne. Récemment, le ministère de l’énergie a annoncé la signature d’un contrat de location de groupes électrogène d’une capacité de 50 MégaWatt avec une entreprise britannique pour la fourniture de l’électricité à la capitale. Coût de la transaction: 11 millions $,  pour une durée de six mois  à compter du 31 août prochain. Cependant, un barrage hydroélectrique de 240 MégaWatt est en construction en ce moment à Kaleta. À en croire les experts, la mise en service de ce barrage va résoudre définitivement le problème.
BAPO : de l’énergie électrique au solaire, transition réussie
Le petit village de Bapo est situé dans le département de Jacqueville, à 6,5 Km du village de Akrou, qui lui est à 5km de la ville. Situé en bordure de lagune ébrié entre les pipelines qui drainent le gaz naturelle et les cocoteraies villageoises et faisant face aux villages de Taboth (devenu célèbre grâce au groupe Mapouka Taboth cadence et de Allaba (Sous préfecture de Dabou), Bapo était un beau village animé en raison de la présence de son bac et embarcadère à l’époque où la Société ivoirienne de coco râpé (SICOR) existait.
Aujourd’hui il se réduit à un simple village de deux rangés de maisons de fortune avec en son bout un cabanon en brique, hermétiquement fermé et dont la toiture supporte six (6) panneaux solaires. On peut lire à l’entre du village, 6,5km avant deux pancartes fières qui invitent à la découverte du village éclairé par l’énergie solaire.
Bapo, est fière de ses huit (8) poteaux électriques qui éclairent le village. Pour le moment, les ménages ne sont pas servis, mais au moins il y a de quoi éclairer les rues et les aires de jeux nocturnes des enfants, des gardiens de la nuit, des amoureux. Il y a même un hangar collectif où chacun peut profiter de la télévision et recharger son téléphone.
En optant pour cette source presque gratuite, Bapo s’inscrit dans la logique du développement durable certes, mais surtout, marque une transition très écologique et économique qui la soustrait des tracasseries d’alimentations en fuel du vieux groupe électrogène dont son électricité dépendait, et aussi de la dépendance d’une compagnie nationale, qui depuis quelques temps s’illustre par les coupures intempestives et gênantes. Ce type de projet d’électrification rural, se présente comme une alternative de remplacement à encourager dans le nord de la Cote d’Ivoire où de nombreuses zones sombrent farouchement encore dans le noir. Le Président de la République en à lui-même fait le constat et annoncé de nombreuses dispositions pour pâlier la situation à une date sine die. Paroles de politicien.
En effet, depuis 2010 la Cote d’ivoire, vit la galère des coupures intempestives d’électricité. Les motifs se résument à la vétusté de l’appareillage de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE), détenteur unique de droit de commercialisation de l’électricité grand publique dans le pays, au manque absolu de concurrence alors, à la forte demande de la poussée démographique liée aux migrations de la crise ivoirienne, aux sabotages des réseaux électriques pour les distributions et commercialisations illégales du courant…
Ces diverses raisons, doublées de l’incapacité à satisfaire tous les ménages, ont contribué en 2010 à l’exécution du politique de délestage programmé afin de satisfaire chaque région et chaque ménage. Ainsi selon des jours, des heures et des zones, l’électricité était distribuée pour que l’Etat garde sauve sa face.
Dans l’euphorie de crises électriques est né un personnage devenu célèbre de DELESTRON, l’anti héros du délestage qui se plait à couper le courant dans nos vies. Depuis 2013, de nombreux efforts de renforcements ont été effectues. Toutes fois, le malin héros de DELESTRON, n’hésite pas à frapper quand on manque de vigilance.
Photo(Crédit:Aly Coulibaly)
Photo (Crédit:Aly Coulibaly)
Ce personnage imaginé au bon moment, traduit l’indéniable malaise de nos Etats qui maintiennent les pays, sous le joug d’une dépendance d’entreprise coloniale, et du faible écho des efforts d’ONG qui s’échinent à faire comprendre et adopter les plans d’énergies alternatives. Il faut libéraliser le secteur et promouvoir les énergies alternatives. Le futur pourrait en dépendre.

 @+


Causeries du Ramadan (4e et Fin): Réflexion sur les religions

crédit image: www.servicevolontaire.org
crédit image: www.servicevolontaire.org

Le Ramadan est fini ou du moins est parti se reposer pour onze mois. Tant mieux. Après la 3e partie, je voulais vraiment clore la série de causeries du Ramadan. Mais, en voyant certaines confrontations actuelles aux objets prétendument religieux, je trouve qu’il serait mieux de la clore par une petite réflexion sur des religions. Cela est, sans jouer le donneur de leçons, l’Imam ou le Pasteur… Loin de là.

Nombreuses ont été les causeries que j’aies pu tenir, écouter ou participer pendant ce mois musulman: Ramadan. (Tout ne peut être publié). Mais, il y a une des plus importantes que je vais me servir ici: « Guerre et paix: les fausses jumelles! ». Cela est un billet, publié sur le blog de Nora sur Mondoblog, issu des causeries entre mon esclave Nora et moi. Cette Togolaise, j’ai dû l’affranchir afin de faire ce billet.

Nora: Maître, ne trouves-tu pas mieux de me libérer maintenant?
Kaba: Hééii, depuis quand un esclave me parle-t-il ainsi?

Nora: Maître, depuis maintenant. Je veux continuer à écrire des billets et m’occuper d’autres choses.
Kaba: (interessé par le mot « billet »…) Bon… Je t’affranchis mais à une condition. (Nora, confuse…). Tu écris avec moi un billet sur la guerre et la paix.
Nora: (souriant…)Bien sûr Maître… Hihihi Kaba, voulais-je dire.

Voilà comment ledit billet est né (Là je blague!). Revenons à nos moutons et cette fois au sérieux.

Sur la carte du monde, peut-on y voir un Boko Haram en quête des victimes chrétiennes pour une prétendue défense de l’islam. Moins d’une année au Mali, des extrémistes religieux s’en prenaient aux personnes, pour une prétendue défense de bonnes conduites. Depuis plusieurs années, des Rhohingya musulmans sont sous le poids des persécutions par leurs propres compatriotes birmans. Leur crime: Être musulman. Depuis des décennies, les palestiniens sont sous l’exploitation des Israëliens, sur un territoire qui appartenait récemment aux premiers même si pour les seconds, ce même territoire leur est promis par Dieu via son Prophète Moïse, en qui ils croient. Aussi, des tentatives de brûlure d’objets ou de lieux de culte par des gens dans diverses contrées au monde, avec la conviction qu’ils le font pour leur religion. C »est le cas des brûlures récentes d’églises en Egypte ou lorsqu’un pasteur américain essayait de brûler le Saint Coran. Sans oublier les terroristes qui font disparaître d’innocentes personnes aisément. Etc.

Tous se disent: Je le fais pour ma religion et c’est bien. « Bonne guerre », selon Nietszche. Expression à laquelle il faut beaucoup se méfier. Plutôt comme l’affirment nos deux blogueurs, ils le feraient plutôt « …à cause des préjugés et des complexes d’infériorités et de supériorités entre races… »

Nos deux blogueurs ont surfé sur les vagues et plages des religions. Comme on peut lire ici:

« Il n’y a pas de chemin pour la paix, la paix est le chemin. » dira Gandhi. Comme Gandhi à travers cette citation et son existence exemplaire, l’Islam en tant que religion prône la paix. Lorsqu’en 622 de l’ère chrétienne, le Prophète Muhammad en arrivant à Médine (ville d’Arabie Saoudite), affirma: « Ô vous les gens, répandez la Paix… » Mais aussi, il affirma ceci:« Celui qui opprime un citoyennon musulman, qui lui retire ses droits,exige de lui plus qu’il ne peut supporter,et qui le contraint à une quelconqueconcession, je serai le défenseur de cet opprimé le jour du jugement dernier »Chez les chrétiens, il sera écrit dans Mathieu 5 :9 «  Heureux ceux qui font œuvre de paix: ils seront appelés fils de Dieu » et dans PS 34 :15 « Evites le mal, agis bien, recherche la paix et poursuis-la ».Le Célèbre Tibétain Dalaï Lama ajoutera: « le désarmement extérieur passe par le désarment intérieur. Le seul vrai garant de la paix est en soi ». Un surf rapide sur les vagues musulmanes, à celles bouddhistes pour accoster sur les plages chrétiennes, dégage que la recherche de la paix n’est juste qu’une conviction personnelle d’abord avant d’être collective. Il n’y a donc pas de solution à la Paix mais la Paix c’est la solution comme le dira un grand homme. Et ceci demande l’implication de chacun pour l’instauration de la paix dans les communautés, en tout temps et en tout lieu. La PAIX, n’est elle pas avant tout un comportement de vie ?

Aux lectures de ces religions, on peut cogiter ainsi:

  • Pourtant, Juifs, chrétiens et musulmans sont tous cousins et se reconnaissent tous en un homme: Abraham. Pourtant, tous ces trois ont un Dieu en commun. Mohammed (Paix et bénédiction d’Allah Soit sur Lui), le dernier des prophètes, il voit en ses deux prédécesseurs, les uns des cinq grands messagers que Dieu ait envoyé sur terre. Dans le Coran (livre saint musulman), les noms de Moise apparaissent plus de fois que Mohammed (Paix et salut de Dieu sur eux). Pourtant Jésus Christ  avait-il évoqué Moïse comme prédécesseur et l’arrivée d’un autre et dernier: Ahmed ou Mohammed.
  • Pourtant, la mosquée d’Omar (deuxième calife d’Islam) cohabite avec l’Eglise Saint Sépulcre à Jérusalem (Israël).
  • Nos deux blogueurs ont également fait référence à Gandhi et au Dalai Lama. Le Bapu Mahatma Gandhi, homme religieux hindouiste, est connu pour son combat pour une société indienne juste envers ses compatriotes musulmans. Quant au Dalai Lama, on lui fait référence souvent pour sa sagesse et ses actions. Pourtant, qu’ils soient de religions monothéistes, bouddhistes ou autres, toutes visent aussi à réguler la vie des êtres humains. Toutes encouragent à faire de bonnes actions et à des privations ou l’éloigner des interdits. Par exemple, aucune n’encourage le vol, le viol ou la corruption.
  • Pourtant, oublie-t-on que nous avons tous en commun le fait d’être cet animal supérieur doté de l’intelligence et de la raison: l’être humain. Oublie-t-on par la même occasion que nous avons tous les mêmes composantes dans nos différentes sociétés: intelligents, bons, mauvais, méchants, gentils, grands, petits, hommes ou femmes… Oublie-t-on que l’on fait partie  d’un ensemble au destin lié: l’humanité. Oublie-t-on que l’on a tous en face les mêmes obstacles. S’il y a cataclysme, il n’épargnera aucune personne parce qu’elle est de telle ou telle autre religion.
  • Pourtant, pourtant…

Nos deux blogueurs continuent:

« Mais comment juger l’autre, justement quand on ignore tout de lui ?! Aller à la rencontre de l’autre sera ainsi un autre moyen d’éviter la guerre mais plutôt d’inviter la paix. Effectivement, « on ne juge pas un livre, à cause de sa couverture ». Il faut le parcourir, le lire, détecter les secrets qui y sont cachés pour lui donner une appréciation. Sans cela, l’homme continuera de rester un loup pour son prochain. »

Il nous importe tous de mettre toute avanie à la quarantaine. Et si tout simplement on laissait le Seigneur de chacun juger. Cela allégerait le fardeau  de tous. Que le Musulman aille en paix à la mosquée. Qu’il en soit de même pour le chrétien à l’église, le juif à la synagogue, le bouddhiste dans son temple… Qu’il se convertisse, celui qui le veut en liberté. Et que l’on s’occupe des affaires d’hommes en essayant de respecter les principes de nos sociétés ou États. Ayons de ce fait, un défi commun: « toutes les confessions pour le bien-être de l’humanité ».

Dédicace à Yombouno, SYLLA, Pierre, Rodrigue, Rokia et aux Mondoblogueurs. Dédicace aussi à tous ceux qui souffrent à cause de leurs religions.

Salam Aleikoum (Paix soit avec vous) chers lecteurs!
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Causeries du Ramadan (3e Partie) : le Sanankouya

Crédit image: etudesafricaines.revues.org
Crédit image: etudesafricaines.revues.org

Dans la vie des peuples de l’Afrique occidentale, notamment celle de l’ancien Manding, il existait une forme de coexistence entre les personnes, familles et contrées. Ainsi, en ces dix derniers jours du Ramadan (précisément 28e jour aujourd’hui) – période clef du mois – je consacre troisième partie de la série des causeries de ce mois au Sanankouya ou cousinage à plaisanterie. Cela se vit dans notre quotidien.

Le Sanankouya?

Le Sanankouya vient de la langue mandingue, signifiant cousinage à plaisanterie. Il se fait entre les personnes de différents noms de famille: Diabaté, Diallo, Touré, Kaba, Fofana, Soumah, Camara, Condé, Tolno, Keita… Chacun de ces noms de famille a été porté par un ancêtre, qui a dû porter son nom pour diverses raisons. Par exemple, l’ancêtre Diabaté a eu son nom pour avoir réalisé un exploit. On lui a dit ainsi: « I Dianbatè » (Personne ne peut te flatter à juste degré).

Chaque nom de famille a ainsi toute une histoire propre à elle.  Chaque famille (large) avait une profession qui caractérisait son identité et sa destinée. C’est pour cette raison que les Kouyaté, ont été désignés les Diéli (griots), ou maîtres de la parole du Manding – gardiens de la mémoire du peuple.

Le Sanankouya comme « outil d’apaisement »

Le meilleur exemple à jamais obtenu dans l’histoire de l’Afrique post-indépendante est celui de l’immortel chantre africain et le grand griot guinéen, feu Sory Kandia Kouyaté. Ainsi, le journaliste guinéen Justin Morel Junior, sur demande du PDG de Syllart Productions d’établir une biographie de ce grand griot, rapportait des extraits de l’ouvrage « Cousinages à plaisanteries » de l’auteur Siriman Kouyaté :

«Sory Kandia Kouyaté sut en (id est cousinage à plaisanterie) faire bon usage en 1975, entre les présidents Sangoulé Lamizana de Haute Volta (actuel Burkina Faso) et Moussa Traoré du Mali dont les deux pays étaient en guerre. El Hadj Sory Kandia fut un des artisans, et pas des moindres, de la réconciliation. Grâce à sa voix et à sa connaissance de l’histoire africaine, il sut dans une version extraordinaire de la geste des braves « Djandjon » (1), inviter les deux chefs à dépasser les querelles intestines et à voir en grand l’avenir d’un continent uni et fort. Kandia n’hésita pas un seul instant, devant Sékou Touré et de nombreux invités, à exhorter les deux présidents à s’embrasser, après avoir narré avec une inoubliable éloquence, la force des liens historiques entre les deux hommes et les deux pays, en minimisant et en ironisant au passage, les contradictions et rivalités présentes ».

Le cousinage à plaisanterie est le moyen de pacifier par excellence les relations. Il a été institué ainsi comme une meilleure forme de coexistence entre les familles, tribus voire royaume dans la charte de Kouroukanfouka.

La charte de Kouroukanfouka

La charte de Kouroukanfouka est l’une des premières déclarations des droits de l’homme au monde. Elle a été admise lors d’une grande assemblée générale sous la direction de l’empereur de l’empire du Mali, Soundiata Keita (1236). Elle comprend quarante-quatre articles. Elle traite de l’organisation de la vie sociale, des biens, de la préservation de la nature et autres régissant le Manding. Parvenu par voie orale, elle a été transmise fidèlement de génération en génération par l’intermédiaire des Diéli (griots), depuis Balla Fassali Kouyaté (le chantre de Kouroukanfouka).

 

Les Sanankoun ou cousins à plaisanterie

Le plus souvent, je taquine mes confrères Diallo, Cissé, Fofana, Ba ou Sangaré par Sanankouya. Parfois, je l’utilise envers d’autres Mondoblogueurs pas forcément ouest-africains. Il en est de même entre mes voisins Keita, Traoré, Diaby et Soumah. Nous sommes dans un sens moins strict, des cousins à plaisanterie. Sinon, au sens plus strict, le Sanankouya se fait entre des groupes de noms de familles jusqu’à s’étendre toute la société. Certains sont Sanankoun avec certains mais pas avec d’autres. J’ai privilégié ici le sens large.

Ce que n’est pas le Sanankouya

Le Sanankouya n’encourage pas l’inimitié ou l’aversion envers les autres. Il n’encourage pas non plus à un enfermement communautaire. Il n’incite pas à une supériorité d’une communauté sur une autre. Elle n’exclut pas mais au contraire inclut. C’est peut-être sa mauvaise compréhension ou la volonté délibérée de certaines personnes, d’afficher leur haine envers d’autres, en lieu et place du Sanankouya. Même quand on utilise le terme « esclave », ce n’est pas au sens littéral mais au sens de plaisanterie.

Enfin, Peuples du monde, privilégiez le Sanankouya, vous vivrez mieux.

 

(1)    Djandjon, type de musique mandingue chanté pour les braves personnes.

Dédicace à Nora, Dr Kangami, Ameth, Baldé, Gueye, Diané, Mondoblog et à ma famille.

Salam Aleikoum (Paix soit avec vous)

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Causeries du Ramadan (2e Partie): Mon mercato du Ramadan

Crédit image: 419.bittenus.com
Crédit image: 419.bittenus.com

Le Mercato, ce n’est pas que dans le football. Moi, j’ai failli vivre un mercato pendant ce Ramadan. Deux « individus » plutôt deux comptes électroniques m’ont fait des offres mielleuses. Tous les deux: des femmes ou plutôt des visages de femmes. L’une prétend m’offrir un poste dans un hôtel canadien et l’autre, son amitié. De causeries extraordinaires, que je les ai permis afin de mieux les découvrir.

Première offre: Gestionnaire d’hôtel au Canada

Je mets ici son appât. Ce par lequel  ma  chère directrice Rose Christina Grand, voulait m’attirer.

« Welcometo Omni Mont-Royal Hôtel canadien Offre d’emploi Hôtel Omni Mont-Royal 1050 Sher Brooke Street West Montréal, H3A 2R6 CA. Bonne journée, Je suis passé de Canada, le directeur de l’hôtel Omni canadien, pls je tiens à vous informer sur les postes vacants dans notre hôtel, la direction a besoin d’hommes et de femmes, mariés et non mariés, qui vont travailler et vivre au Canada. L’hôtel paiera pour son billet d’avion et de l’aider à traiter son visa dans son pays, si vous êtes intéressé contactez-nous par e-mail: omni. montroyalinternationalhotel@yahoo.ca Et les informations d’hôtel seront envoyés immédiatement. Merci. A partir du gestionnaire d’Hôtel. »

Son courrier suivant, après que j’ai répondu au précédent. Veuillez le lire ici:

« Dear Applicant, Thank you for your mail to us, we have send to you the hotel and job vacancies information please go through it properly and know the work you can fit in and get back to us immediately for immediate process of your visa Thank you Hotel Management. »

Voilà ma dernière réponse à elle et à son offre: « Chère Madame Rose, Comme ton nom, tu prétendais colorer ma vie de Rose. C’est pas mal essayé de ta part de vouloir envoyer un pauvre, étudiant pauvre comme moi vivre au Canada. C’est pas mal essayé que tu prétendes vouloir m’offrir en plus du visa gratuit, une prise en charge totale, un salaire oscillant entre 2.400 et 10.000 $ par mois. Mais je refuse d’être parmi une de tes nombreuses victimes. J’ai heureusement une tête qui me permet de comprendre que tu n’es qu’un arnaqueur. Ton mercato? Non. »

La deuxième offre: « Amitié » avec une « réfugiée »
« Elle » s’appelle Ciata Sando. Après avoir repondu à son premier mail dans lequel elle me demandait amitié et me promettait son amitié, je vous mets in extenso son second mail:

« My Dearest, I am happy to see your mail, thanks for writing to me please i am sorry for my late reply. I hope all is well with you over there in your country. As my heart directed me to contact you, I believe that i have find a good friend in you. my name is Ciata Sando. I am 23 years old and never married. I am a citizen of Ivory coast in Africa, but i am now residing in Dakar Senegal because of the civil war that was fight in my country and all my families was killed during the war. I am the only one that is alive now because i was in the school for my first year in social science in University of Ivory coast when it happened to my families. I managed to run away to this country Dakar Senegal where i am now residing as a refugee. So my dear i am looking for a good friend that i can share with all my life, because it is not easier for me to coping up with my situation here where i am staying now as a refugee. my late father Dr. Sando Ndaye was the director of (Ndayes construction company Ltd) in Abidjan (the capital city of Ivory coast in my country) before the rebels attacked my families one early morning and killed every body. Please i will like to know more about you. And i will be happy if we can keep communicating with each other and here i attached my picture for you and i will also like to see your own photo too. I like honest, reasonable people, understanding and God fearing people. my hobbies is music, reading, traveling, etc. I will tell you more about myself in my next mail. Also i will like to talk to you about many things as were going on communicating and knowing each other. Have a nice day, hoping to hear from you soon.
Yours forever friend
Miss Ciata. »

Pour résumer son histoire en Français. Cette « fille-amie ivoirienne » de 23 ans, disait avoir perdu toute sa famille dans la guerre civile en Côte d’Ivoire. Et qu’elle vit, refugiée, à Dakar. Son père, directeur d’une société, y aurait perdu vie. Elle veut ainsi devenir amie avec quelqu’un d’honnête.

Si je la répondais, elle allait m’envoyer un message où elle m’aurait dit vouloir être autonome. Elle m’aurait ainsi demandé de l’envoyer du fonds pour cette fin.

Voilà ma dernière réponse à elle:
« Chère Mlle Ciata, je peux imaginer la difficile vie que mène un(e) réfugié(e). Mais la Côte d’Ivoire, dont tu parles, a changé de visage. Tu peux tout simplement t’y retourner. Ou aussi, le Sénégal où tu résides, n’est pas si hostile envers le travail des non Sénégalais. Je ne suis qu’un étudiant pauvre. Je ne peux satisfaire ta demande de fonds. T’as su tout de même utiliser la photo d’une très jolie fille. J’ignore le sexe de ta personne réelle mais tu fais honte aux femmes. »
Je vous invite à suivre ce lien et à voir les messages de ces nombreux arnaqueurs qu’une bonne personne a bien voulu rassembler: https://419.bittenus.com/12/12/ciatasando.html

Enfin, chers Africains, il nous arrive de connaître des moments très difficiles où on ne peut vouloir accepter le mot « espoir ». Mais ne nous permettons pas toutefois de nous piéger et même perdre notre dignité par la ruse des arnaqueurs.

P.S: Je jure d’avoir rapporté fidèlement leurs propos comme je les ai reçu dans ma boîte de réception.

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Causeries du Ramadan: 1re Partie

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Crédit image: Serignefallou.info

« Même à sec, la rivière garde son nom ». M’inspirant de cette citation africaine, je reviens de mon silence sur ce blog, après plus de deux semaines. Cela était pour de bonnes raisons. J’invite le lecteur de confessions autres que l’islam, de ne fermer cette page pour la simple mention du Ramadan. Plutôt ce sont ici des causeries, avec mes voisins, camarades et autres, que j’exprime sous forme de thématiques.

  • Cohésion sociale

Cette expression chère à mon voisin Keita, est celle que je trouve mieux pour résumer la vie que requiert ce mois du calendrier musulman: Ramadan. Ce mois, lunaire, a débuté le 10 (09 pour certains pays) juillet 2013 et s’étendra sur 29 à 30 jours. Les journées, de jeûne, sont marquées de privation d’aliments, de sexe et d’autres interdits… Durant ce mois, des prières, lectures… Voisins et voisines préparent les mets de rupture avant le crépuscule. Au crépuscule, c’est la rupture du jeûne. On profite entre voisins et invités pour discuter de sujets sociaux, politiques… Ils sont nombreux: Sow, Diaby, Keita, Barry, Belem, Kaba…

  • Fin d’année académique

Comme elle vient sans sonner forcément, c’est l’heure des résultats pour beaucoup d’étudiants. Admis, pas admis et certaines conséquences, fini (ou pas) les études… Mais pour d’autres comme moi c’est le stage en ce moment. J’arrête ce point en notant le forum de l’étudiant guinéen au Maroc, dont les organisateurs ont enregistré largement plus de réussites que d’échecs.

  • Conditions de vie et d’études d’étudiants

Une des choses que l’étudiant guinéen subit de plein fouet dans ses études, c’est le fait qu’il soit obligé de demander aux autorités guinéennes chargées de la bourse de lui rétablir dans ces droits. On dirait comme si ce dossier de bourse est mis en quarantaine, jusqu’à ce que les Responsables des associations estudiantines, mobilisent leurs membres pour rappeler aux autorités leurs devoirs. Pour rappel, l’étudiant boursier guinéen est censé percevoir 50$ mensuel. Un simple exemple suffit à démontrer la petitesse de cette somme. Un loyer coûte actuellement entre 80 à 150 € (plus possible).

  • Guinée

On a suivi à distance mais le coeur tout près, les terribles violences interethniques à Nzérékoré (ville au sud de la Guinée). Ce conflit opposant l’ethnie Konianké à celle guerzé, aurait fait plus de soixante morts. Ce conflit a ouvert à la réflexion, d’éventuels autres latents si des mesures ne sont prises. Une occasion suffit pour réveiller de vieux démons (Pourvu que cela n’arrive!). Tout mon hommage aux victimes. Mais aussi, on a eu échos du très récent tremblement de terre à Conakry et dans d’autres préfectures guinéennes.

  • La sécurité

Les autorités subsahariennes et marocaines doivent accorder priorité, à la sécurité et à la vie interraciale au Maroc. Les agressions, le vol et le mépris envers l’homme noir, se dressent en de réels faits. Contre cela à ce propos, il y a toutefois une chose qui pourrait être bénéfique. Le Parti Authenticité et Modernité (marocain) vient de présenter au parlement un projet de loi sur la lutte contre le racisme envers l’homme Noir au Maroc. Espérons que les autorités législatives trouvent raison en ce projet en le  soutenant et validant.

Je m’offre enfin l’occasion de saluer mes coéquipiers Baldé, Fadiga, Keita, Bah, Diallo, Minthé, Touré… pour cette année de gestion.  Bonnes ruptures de jeûne et bon Ramadan à  toutes et à tous.

Assalamou Aleikoum (Paix soit avec vous)

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Maître Gims et la Sexion d’assaut

Sexion D'assaut par fjludo sur Flickr
Sexion D’assaut par fjludo sur Flickr

Aujourd’hui, ma Muse m’amène en plein cœur de la France, mais aussi de Rabat (le Mawazine 2013) pour partager avec vous chers lecteurs, un bon groupe musical qui conquiert. Il s’agit bien du groupe « Sexion d’assaut » et de Maître Gims.

J’écoute souvent leurs chansons. Ce niveau a été atteint après leur show à Rabat, lors du Mawazine en fin mai 2013. Ce soir-là, je ne manquai pas de me rendre à l’OLM Souissi (scène du show) pour assister en live au show de Maître Gims, de Black M.; bref du Sexion d’assaut.

Cinq minutes après l’heure fixée sur le programme, le présentateur est sorti avec son « Salam Aleikoum » (‘Paix soit avec vous’ en Arabe). Il a ouvert le bal pour le show!

Sans vouloir prendre mes favoris de tous les tubes que le groupe a présentés, je vais choisir deux musiques phares du groupe et deux musiques chantées en solo par Maître Gims.

Africains… Les drapeaux en même temps défilent, se succèdent, font crier, font réfléchir. Les animateurs des jeux de lumière font leur petit malin avec la lumière. La foule, quant à elle fait sa fiesta (fête). D’aucuns ont essayé de repéter la musique. Et d’autres ont essayé de grimper les épaules de leurs amis ou parents en portant une pancarte du groupe. Et tout cela, mon cœur et mon âme essaient de choisir que faire en cette circonstance. Lequel convient ? Faire une chose, deux ou tout à la fois ?

J’reste debout. Cette musique est pour encourager les gens à rester maître d’eux-mêmes en tout contexte. Peu importe les difficultés, il faut rester debout.

Maître Gims, c’est l’une de ces voix qui donnent à la musique moderne actuelle, une dimension plus importante et transfrontalière. A travers son « J’me tire »,  avec un texte bien écrit, il fait bien réfléchir. En tout cas ce qui est sûr, même en n’écoutant pas les mots (très forts), le rythme conquiert le cœur.

Sa deuxième musique est « Bella ». Je pense qu’en Africains, beaucoup de personnes s’y reconnaitront. S’y reconnaitre, pas forcément en tant qu’acteurs (actrices) mais au moins, comme des personnes qui ont dû constater avec une ou des personnes de leur entourage. Bella, cette fille « phénomène » aimée par de nombreux gars.

 Il importe peu la couleur de peau ou celle des cheveux de cette fille ‘Bella’ qui est dans le clip, mais considérez plutôt la description qui l’est faite. Je vous laisse la suivre ici.

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Maroc : Le Forum de l’étudiant guinéen au Maroc

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La fin de l’année académique entre désormais dans le calendrier des Guinéens au Maroc comme le moment de célébration de l’intellectuel guinéen voire de l’intellectuel tout court. Je veux parler d’un événement intellectuel important organisé par des responsables de l’Association des Stagiaires, étudiants et élèves guinéens au Maroc (ASEGUIM) : le Forum de l’étudiant guinéen au Maroc. En 2012, une équipe conduite par le jeune M. Mamadou Labo DIALLO, Secrétaire Général de cette association, a innové en créant le forum de l’étudiant guinéen au Maroc. De ce 21 au 23 juin 2013, des intellectuels guinéens et africains (du Maroc, de la Guinée et d’Afrique) vont se rendre dans la belle ville marocaine Kenitra pour la 2e édition de ce forum.

  • Ce qu’est le forum de l’étudiant guinéen au Maroc?
Labo Diallo (Crédit Photo : Madigbè Bintou KABA)
Labo Diallo (Crédit Photo: Madigbè B. KABA)

C’est un rendez-vous entre les intellectuels pour: des conférences-débats, des ateliers, des concours de projets de création d’entreprise, de concours d’éloquence, des plateformes d’échanges entre entreprises et étudiants… La commission du forum à travers ses différentes sections mises en place, s’active en vue d’offrir aux membres de l’association et à tous les invités un grand forum. Mais, comme l’affirme le Secrétaire Général de l’ASEGUIM M. Mamadou Labo DIALLO :

« Ce forum est pour tous. Comme tout naît des idées, ne vous étonnez pas, vous jeunes guinéens, que la Guinée démocratique, la Guinée paisible et prospère à laquelle vous rêvez naisse de ce Forum, ce grand rendez-vous des idées et des innovations! Ce rendez-vous des guinéens qui croient à la force d’une jeunesse soudée et entreprenante! »

  • Première édition du forum en 2012

La première édition s’était tenue à Casablanca (capitale économique du Maroc) avec pour invités : l’ex Ministre guinéen des mines Dr Ahmed Kanté, le sociologue guinéen Dr Ibrahima Ninguilandé, le journaliste et ex Ministre guinéen de la communication et des NTIC M. Justin Morel Junior, le juriste M. Mohamed CAMARA, le blogueur M. Alimou SOW, le journaliste Bachir SYLLA et l’entrepreneur M. Moustapha Naïté… Elle avait pour thème : La Jeunesse face aux défis de la Guinée. Le Responsable de la communication du comité du forum M. Cheick Chérif HAIDARA en a résumé ainsi :

« Nombreuses ont été les réalisations de l’édition précédente, remarquable, exaltante et exultante fut sa réussite. »

  • Pour cette deuxième édition

Le thème principal est : « Unité nationale et développement économique de la Guinée : Un challenge pour la jeunesse. » Pour mieux rectifier le tir par rapport à la première édittion, quelques innovations seront au rendez-vous de cette édition:

1) Le concours de l’éloquence mettra en défis des grands paroliers guinéens au Maroc où le ton, l’intonation, l’argumentaire et la logique feront la différence.

2) La participation des entreprises Marocaines et Guinéennes, le forum devient un espace de recherche d’emploi ou de prise de contact.

3) L’hébergement sera pour tous. Eh eh, ce n’est pas la manif pour tous hein. Entendez donc bien : « L’hébergement pour tous ». Pour cela, les Guinéens de la ville d’accueil Kenitra s’engagent à héberger tout le monde.

4) Aussi, sont prévus de très grands professeurs d’universités marocaines, guinéennes et françaises.

5) Est aussi prévue une petite surprise pour sa clôture.

Pour la promotion et le financement de l’évènement, le SG de l’ASEGUIM, M. Labo DIALLO, est actuellement à Conakry, en compagnie du Coordinateur général du comité scientifique M. Mohamed TRAORE.

Mais vous devez savoir aussi qu’à coté de cette nourriture intellectuelle, il y a l’autre qui va sûrement plaire aux DIALLO, SOUMAH et GUILAVOGUI (noms de famille guinéens) : la bonne bouffe.

Des liens vers des informations cruciales sur cet événement en Tweets:

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