La Musique, l’assassiner ?

Article : La Musique, l’assassiner ?
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20/05/2013

La Musique, l’assassiner ?

Laurier pour le projet musique, Antaya  Wikimedia Commons (via Google)
Laurier pour le projet musique, Antaya Wikimedia Commons (via Google images)

Je ne suis pas musicien mais comme Nathyk ou Rita, un amateur de cet art. Pour certains, écouter, chanter ou investir en musique est synonyme de faire du voyou ou encourager d’autres à être comme tel. Pour contribuer à défaire de telles idées pleines de préjugé, je vais écrire en quelques lignes ce qu’est la musique dans les réalités humaines, nos réalités.

Le coq chante le matin, et nous réveille de notre sommeil. C’est le début de la journée, je l’espère, la bonne. A midi, un seul son de cloche ou le tintement de l’horloge suffit pour que l’élève ou le travailleur prenne sa pause. Ben, prendre la pause à midi dépend certes du type et du lieu de travail. Mais pas mal de personnes en prenne à midi. Et il suffit d’une bonne berceuse pour que le bébé dorme. Et tout cela, peut-on ignorer leur importance dans nos vies quotidiennes.

Peut-être, faisons un peu d’aventure dans le seul langage que vous comprenez : les lettres. Donnons la parole au grand poète et Président sénégalais, feu Léopold Sédar Senghor. L’éminent académicien africain, dont les œuvres ont été en grande partie poétiques. Lui, il a reconnu la place du rythme dans la vie de l’Africain. C’est pour cela dans «L’Esprit de la civilisation ou les lois de la culture négro-africaine», il définissait le rythme comme «le choc vibratoire, la force qui, à travers les sens, nous saisit à la racine de l’être. Il s’exprime par les moyens les plus matériels, les plus sensuels […}. Mais le rythme essentiel est non celui de la parole, mais des instruments à percussion qui accompagnent la voix humaine.» Il faut aller dans les villages ou dans des lieux où la tradition tient figure, la simple observation nous suffirait de faire porter le chapeau au défunt Senghor pour toute la portée de cette citation. Revenons à la musique et à ses acteurs : les musiciens.

Aucune musique n’est née pour dévoyer son acteur. En tout cas, je n’en connais pas. Des personnes la faisant, peuvent mal comprendre. Les musiques traditionnelles africaines. Cela, vous (ceux qui réfusent de reconnaitre toute la place de la musique) ne pouvez contester leur importance. Le reggae, j’en ai déjà traité dans un billet. Prenons le rap par exemple. Le rap est né pour donner de la parole à des personnes défavorisées aux Etats-Unis d’Amérique. Le Rap est un moyen d’expression. Tupac Amaru Shakur, en est une icône. Ses chansons sont de bonnes leçons. Le rap a été pour lui comme pour les autres rappeurs Afro-américains, le moyen d’expression voire le moyen d’exister en tant qu’Américains utiles ou tout simplement, des êtres humains. Le texte des rappeurs, vous pouvez dire que cela n’est composé parfois que de quelques mots banals. Mais, c’est en fonction du goût de leur public. On n’est pas obligé d’écouter toute musique, après tout. Si quelqu’un détruit sa vie en rappant ou en écoutant du rap, il ne doit en vouloir qu’à lui-même et non au rap. Le rap a, selon le groupe marseillais « IAM », un coté thérapeutique. Cela s’avère. Du moment où le rap permet à certains de s’évader de leur prison mentale. Il leur permet de comprendre et de vivre. Il fait revenir certains à une vie normale et tranquille.

La musique est l’une des rares créations humaines à harmoniser avec la nature. Elle ne l’est pas nocive. Au contraire, elle l’enjolive et l’adoucit. Comme avec la nature, elle l’est de même dans la vie humaine. Elle l’agrémente ou la complète. Ce n’est pas pour rien que Barack Obama ou Ban Ki Moon, ont dansé sur Gangnam Style du Sud-Coréen Psy. Ils ne sont pas fous pour le faire. Au contraire, ils sont conscients de l’enjeu de la musique. Ce n’est pas pour rien que le blogueur Serge se fait un effort pour montrer jusqu’où est allée musicalement la talentueuse chanteuse sud-africaine Myriam Makeba. Avec le festival marocain Mawazine, des stars mondiales vont s’y rendre. Ils  vont chanter. Oui en priorité, mais pas que cela. Tout autour, il y a des débats, de la table ronde sur des sujets liés tant à la culture qu’à d’autres.

Soyons contents que l’on parle encore de musique ou qu’on l’écoute. Elle n’est pas mauvaise. C’est la personne qui peut la rendre mauvaise.

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Commentaires

Michel THERA
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Et bien mon cher Madigbè, très impressionnant comme réflexion sur la musique. Tu sais pour tout te dire je pense que la musique est la seule chose qui unit les hommes. Elle ignore les frontières et crée la joie chez tous. Merci pour ce magnifique billet que j'ai beaucoup aimé.

KABA Madigbè
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Bien dit, mon cher frère Michel. C'est avec plaisir. Initché!

RitaFlower
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La musique est un art majeur. Quelque soit le style de musique qu'on écoute, il faut être capable de l'apprécier à sa juste valeur. Les artistes-musiciens doivent etre respectés et considérés. Elle soigne vraiment les âmes. En fonction de l'age, nos gouts musicaux changent aussi. Il y a aujourd'hui une telle diversité musicale que ça serait dommage de s'en priver. Elle occupe une grande place dans ma vie. Je n'arrive pas à m'en passer. Elle me fait du bien. Aller à un concert et voir des musiciens jouer en live est un plaisir que j'aime partager avec ceux qui l'apprécient aussi. Tant qu'il y aura des hommes sur la terre, la musique vivra encore. Tu m'a encore bluffée avec cette chronique musicale qui est un hymne à la MUSIQUE. Merci pour ce petit clin d'œil sur ma personne. J'aime.

KABA Madigbè
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C'est juste de la vérité que tu dis, RITA. "Hymne à la musique", je le prends pour du bon compliment et je t'en remercie. T'as mérité le clin d'oeil. Merci!

cireass
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ça c'est Kaba, le défenseur de la musique. J'adore !

KABA Madigbè
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Diarama Fôta, Thierno! Juste que la musique en mérite.