La femme africaine est audacieuse
Avril 2013 depuis la Guinée, je suis Fanta. Je te remercie d’abord frère KABA de cette belle initiative de créer une telle rubrique pour nous les femmes. Elle nous permettra de nous connaitre davantage et de ne pas sous-estimer notre potentiel. Je crois qu’une telle initiative menée par un homme, est déjà une réussite en elle-même. Je te souhaite bon vent et qu’elle continue à être une réussite. En tant que femme, nous apportons beaucoup à ce continent : l’Afrique. Mais beaucoup d’entre nous femmes, restent encore aux oubliettes pourtant ne méritent pas du tout cela.
La définition de la femme africaine n’est plus à chercher ailleurs. Car une très originale existe chez la sœur Nathalie Kangamy. Mondobloggeuse Camerounaise, elle est une de ces femmes africaines actuelles qui semblent suivre les traces de l’écrivaine Sénégalaise Mariam BA. Elle définissait, butinant les fleurs de Danielle, Salma et autres, dans son billet du 8 mars 2013 ce qu’est la femme africaine. Pour elle : « Nous avons de la douceur, de la patience, de l’amour mais aussi de l’intelligence, de la résilience et de la persévérance comme atouts. Nous sommes pluridisciplinaires, multi-talentueuses, artistes dans l’âme et athlètes par moment. Ce n’est pas rien ! Nous sommes scientifiques, inventeurs, diplomates, auteures, journalistes, juristes, médecins, ingénieurs et entrepreneurs. »
De cette définition, on voit déjà que ne sont qu’infimes, une autre catégorie semblable à celles qui ont promis une semaine gratuite sexuelle au Nigéria ou encore à celles de Douala Au contraire, cette définition de Nathalie indique qu’une toute autre catégorie plus nombreuse se trouve partout sur le continent africain. Elles font généralement la force de l’économie africaine. Mais existe un sérieux problème…
Je suis Awa Aissatou Guèye. Je suis informatiste sénégalaise. Merci frérot KABA de l’initiative et de la parole. Je commence d’emblée à affirmer que les femmes africaines sont audacieuses. Même si nous vivons encore en ce 21e siècle dans des sociétés africaines restant encore fortement marquées par la pensée patriarcale et traditionaliste Cette dernière qui, osons le dire et en dehors de toute idée féministe, favorise largement les Messieurs. Aussi, bien que les mentalités évoluent petit à petit, à des rythmes différents selon les pays, il reste que pour beaucoup, les femmes ne doivent pas exercer certaines professions. Là où bon nombre de nos sœurs préfèrent malheureusement miser sur leurs charmes, espérant se faire entretenir par le premier qui tombe sur leurs filets, d’autres se battent pour gagner leur vie à la sueur de leur front, exerçant parfois des métiers dominés jusque-là par les hommes, faisant fi des critiques et regards hostiles. C’est le cas de ces dames mécaniciennes chez ‘Femme Auto’ et des Taxi sisters (femmes conductrices de taxi) au Sénégal, ou encore de la congolaise Rachel Itoba Tsono, électricienne dans son pays. C’est également le cas de la femme soudeuse Isabelle Oliba ou encore de la femme capitaine de bateau Léonie Oko, première femme à avoir effectué la traversée Brazzaville – Kinshasa aux commandes d’un des bateaux de l’ancien ATC. Et il y en a d’autres.
Peu connues, elles ne font la une des médias qu’à de rares occasions alors qu’elles méritent plus d’attention, parce qu’elles ont dit non à la facilité et qu’elles se heurtent à de nombreux obstacles dans leurs sociétés.
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