22/02/2013
Bab Sharki, premier film sur les soulèvements dans le monde arabe
Printemps ou révolution arabe ? Sans offenser les usagers de ces termes, je choisis : soulèvements dans le monde arabe. Elle a fait et fait encore beaucoup de bouleversements dans cette région : morts, réfugiés… Des articles de presse, des images télévisées, des tweets et des podcasts… sur ces soulèvements, il y en a eu de nombreux. Mais dans le septième art, il n’y en avait pas encore. Une nouveauté vient de se faire avec la sortie du documentaire « Bab Sharki » (en Français, Porte orientale), sur la guerre civile actuelle en Syrie, des mains du réalisateur égyptien, Ahmed Atef.
- Le 20 février 2013, le réalisateur Ahmed Atef, a présenté Officiellement le film « Bab Sharki » lors d’une conférence de presse au Caire. Ce film est produit par des fonds indépendants. Il est un clin d’œil à un feuilleton syrien célèbre Bab El Hara.
- Le réalisateur, de son vrai nom, est Ahmed Atef Dorra. Ayant étudié dans plusieurs pays (Espagne, Etats-Unis…), il a une vision particulière du cinéma. Ses réalisations sont internationalement acceptables. Il a réalisé ce film avec des acteurs célèbres et des inconnus, mais passionnés par le sujet. Il est critique de cinéma à Al Ahram, un des plus grands quotidiens égyptiens.. Et de ce fait, ses réalisations ne font pas la joie des autorités arabes. Il a réalisé auparavant, « Omar », « How to let girls love you », « Al Ghaba » dans sa propre société, Egypte Films.
- Ahmed Atef a eu l’idée, après avoir rencontré des comédiens de théâtre, les frères Ahmed et Mohamed Malas. Ces derniers avaient fui leur pays, la Syrie, depuis le début de la guerre. Avant cela, ils ont dû subir des atrocités. Le récit de ceux-là est la principale source d’inspiration d’Ahmed Atef.
- Le film traite de la vie des activistes syriens qui se sont réfugiés au Caire. Mais surtout, il traite des difficultés de ces nombreuses familles syriennes qui ont de justesse échappé à la mort. Le film montre aussi les «shabiha» qui sont les milices affiliées à Damas. Ces dernières commettent les plus grandes atrocités de cette guerre civile. Elles poursuivent aussi des activistes au Caire pour les éliminer.
- Mais la plus originale du spectacle (mais secondaire) reste l’assassinat à la fin du film du président Bachar Al Assad, tué par son garde du corps. Car c’est la première fois qu’on montre un président dans l’exercice de ses fonctions, tué dans un film.
- Le film va être présenté au Festival Panafricain du Cinéma d’Ouagadougou (FESPACO). Ceci regroupe les hommes de cinéma et démarre ce 23 février 2013.
Voici le lien vers la bande annonce du film Bab Al Sharki.
A+
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