Une aventure vespérale en peinture

Article : Une aventure vespérale en peinture
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12/01/2013

Une aventure vespérale en peinture

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Crédit image: Epoux Arnolfini/intellego.fr

Le 04 janvier 2013, Je dus faire une aventure vespérale en peinture. Puisque se tenait à la villa des arts, une conférence-exposition  à 18 heures à Rabat avec pour thème « Comment apprendre à regarder une oeuvre d’art ». Plus de cent cinquante personnes y étaient conviées y compris ma modeste personne. Cette conférence devait être animée par une dame marocaine spécialiste des arts plastiques, Mme Rim Laâbi. La veille, je dus me préparer mentalement, en faisant un programme d’aventure vespérale, afin de pouvoir profiter de cette aventure.

Le matin, je me rendis à l’école jusqu’à 16 heures et quart. A la sortie, je dus filer précipitamment pour découvrir d’autres lieux d’exposition. Car l’art permet de se découvrir et de découvrir par un extraordinaire voyage.

16  heures 20 :  Je décidai de me rendre ainsi au quartier Yacoub El Mansour, à vingt minutes à-pieds de la villa des arts. Là je me mis, sous le regard étrange de certains passants, à contempler les toiles et tableaux dans ce milieu purement artistique. Curieux, je me mis à interroger ces artistes qui ont vraiment l’habile main de Jack, acteur dans Titanic. Ce fameux Jack qui, d’une forte habileté peignit une Rose quasi-proche de son physique.  Instantanément, je me rappelai de mon prof de philosophie du lycée M. Victor qui, avec ma mère, m’ont donné un profond goût pour l’esthétique. Aussi me rappelai-je de l’œuvre évocatrice de l’outil dans le voyage artistique  « Contemplations » de l’autre Victor du XIXe siècle, l’écrivain français « Victor Hugo ».  Ces deux-là m’ont inspiré ce jour-là. Je demandai également quelques informations aux artistes qui m’en avaient autorisé. Je sus qu’un tableau de 35 cm coûtait  350 dirhams (34 euros).

17 heures 10 : Je me rendis à la galerie Mohammed VI, à 12 minutes à-pieds  de la villa des arts. Malheureusement, ce lieu était fermé mais néanmoins je pus en quelques minutes contempler au travers le vitre les tableaux très bellement peints.

Je décidai de filer à l’allure du Jamaïcain Usain Bolt parce que je savais qu’il y avait d’intéressantes choses hormis la conférence. En effet, s’y exposaient les œuvres du grand peintre marocain Mohamed Bennani Moa.

17 h 30 : Je fus à la porte de la villa des arts. J’échangeai quelques mots en Darija (l’arabe marocain) avec les gardiens. Puis, je pris la brochure en me rendant dans une des salles où étaient exposées uniquement pour la circonstance les œuvres de Bennani. Je pris un petit temps à lire la longue mais intéressante citation de l’écrivain marocain Tahar Benjelloun sur M. Bennani. En voici un passage :

« Moa est d’abord un affectif. Il exprime dans une gestuelle bien étudiée les moments intenses de perception du monde.»

Ensuite continuai-je à l’instar d’autres, dans un silence méditatif à vouloir comprendre ces tableaux dont certains ressemblaient à une  gouache a priori mais évocateurs a contrario.

18 heures 00 : Nous montâmes à l’étage et nous installâmes dans les jolis fauteuils pendant que la conférencière très ponctuelle nous attendait. Ebahis, je constatai sur la diapo derrière elle, la photo du fameux couple sur l’affiche « Epoux Arnolfini ».  Après qu’on  se fusse installé, la conférencière d’une voix artistiquement belle débuta. Je murmurai intérieurement ceci:

« C’est merveilleux quand une artiste parle avec un ton artistique d’une œuvre artistique. »

Madame Laâbi présenta, d’élément à élément, ce tableau complètement en essayant de se rapprocher au maximum de ce qu’en aurait dit l’avant-gardiste européen Jan Van Eyck de son vivant. Car ce dernier marqua indélébilement son époque à travers ses œuvres, véritables chefs-d’œuvres. Après ce brillant exposé, c’étaient les questions réponses. Hum… Je ne peux laisser filer une pareille occasion. Je posai ma question de profane. Je retiens d’elle ceci:

« On n’enseigne pas le sens des oeuvres mais on peut enseigner à s’y aventurer. »

Mais, une fillette de sept ans Safia surprit toute la salle par sa question en Français : « C’est quoi ce truc jaune sur le voile de la femme ?».  En fait, il s’agissait des cheveux de la mariée. La conférence termina à 19h 30. Chacun passa féliciter la conférencière pour son exposé instructeur.

J’appris beaucoup ce jour-là. Les deux Victor et N’Na (mère) avaient raison.  J’affirmai enfin ceci:

« Mourir en artiste, c’est avoir vécu. »

A+

M. KABA Madigbè Bintou

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Commentaires

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Merci de nous faire partager tout ceci, article très interessant.
Bonne continuation!

KABA Madigbè
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Merci. Avec plaisir. Merci d'être passé sur mon blog et bon weekend!